dimanche 31 octobre 2010

On s'en branle mais bon...

Je suis un peu en retard mais ne vous inquiétez pas, si j'ai la foi j'écrirai bientôt un live report du concert d'Anti-Flag et un de celui de Hateful Monday et éventuellement quelque chose sur Sonic Boom Six. Je vous propose en attendant de me soutenir financièrement, parce que les serveurs c'est pas évident à entretenir. Pour faire un don cliquez ici. Sinon vous pouvez lire des live reports de qualité sur des webzines de qualité comme Punk Fiction.
Sur ce je vous souhaite une joyeuse fête païenne transformée en épisode commercial pseudo satanique par la mondialisation et le capitalisme en compagnie de ce morceau des Misfits de l'époque où c'était du vrai.

samedi 9 octobre 2010

4 octobre 2010: TIM VANTOL + FANNY DX + MARK McCABE + LORDS OF THE PINT au Chiquito.





A en croire notre expérience et la programmation, le Chiquito est the place to be de la saison. Sans doute pour cela, c'est dans sa petite cave humide que s'est déroulé THE concert acoustique attendu par plusieurs d'entre nous. On arrive donc devant le bar le plus hype de Paris avec une motivation extraordinaire, couronnée de belles cernes typiques du début de semaine. On prend le temps de boire une bière et de discuter de la pluie et de l'état d'ébriété de Lola de Un, Dos, Tres puisque le concert ne s'empresse pas de commencer.

Enfin, les premiers accords du classique set d'ouverture des LORDS OF THE PINT résonnent et la soirée débute enfin. Le set des Lords est un peu mou, même si le public l'est encore plus, et on commence à se demander quand entendra-t-on enfin ces nouvelles chansons aussi fraiches qu'une pression annoncées depuis bien des mois. Les refrains ne sont repris que par une poignée de personnes et les deux seigneurs de la pinte nous annoncent l'arrivée des nouvelle compos à leur prochain show avec Flow.

La soirée continue, et arrive sur scène notre invité écossais, MARK McCABE. On est touchés par la mélancolie de l'univers que l'on découvre: des chansons lyriques parfumées de cette jolie tristesse qui ne laisserait pas indifférent le plus tatoué des durs à cuire; une émotion qu'on ne veut pas voir interrompue par l'aération qui déconne bruyamment et que tout le monde s'empresse de faire taire. Le jeune Mark en profite pour glisser quelques blagues, et au fur et à mesure des chansons il oublie peu à peu sa timidité pour nous laisser entrevoir la chaleur de cette âme qui a dicté la musique qu'on entend. Il finit par quitter le micro et sa folk et s'arme d'une mini-guitare (je ne sais pas comment on appelle ça, c'est pas un ukulélé) en compagnie de laquelle il chante le dernier morceau dans une ambiance intimiste et presque confessionnale. Très beau set.

On sort se rafraichir quelques instants puis on redescend pour FANNY DX, la Brody Dalle made in France. Fanny, sa belle Takamine et sa voix envoûtante, on ne s'en lasse pas, surtout qu'elle nous a préparé des nouvelles compos plus que satisfaisantes et qu'elle a pris de l'assurance depuis le début de son projet solo. C'est donc ses chansons sobres et énervées qui résonnent dans nos oreilles: de la folk consistante aux influences beaucoup plus amplifiées qui se font bien entendre. Un morceau plus calme mais pas moins énergique joué en arpèges arrive comme une sorte d'interlude et contraste finement avec le reste du set. On apprécie l'attitude sans extravagances de Fanny et sa présence scénique se fait agréablement sentir. Une touche féminine de qualité dans notre scène adorée.

Je suis incapable de cacher mon admiration devant TIM VANTOL, mais il faut dire qu'elle n'est pas sans raison. Comme d'habitude, il arrive avec le sourire aux lèvres et le t-shirt "support your local punk scene" au torse, se présente timidement et commence son set intense. Tim nous vient tout droit d'Amsterdam, mais sa folk est loin de sentir le chanvre; c'est plutôt un mélange de plaisir de jouer, d'amour de la route, de punk rock, de soif de vivre et de sincérité. Tim nous dévoile son âme à travers des morceaux émouvants repris en choeur par la salle, en nous remerciant d'être venus pendant chaque série d'applaudissements. Ils nous parle avec sa simplicité habituelle, fait des blagues, s'excuse pour le retard des nouveaux morceaux et raconte sa récente expérience de conduire une Twingo à Paris. On a droit à nos préférés "Broken Mirror", "Road, Sweet Road", "No Platform" et autres tubes dont "Four Wheels And A Sixtring" qui marque la fin du set et du concert. Et on applaudit bien fort, heureux d'avoir (ré)entendu des belles chansons et (re)vu le magnifique Tim Vantol.

Un concert acoustique qui respire la sincérité et nous fait oublier les tourments d'un lundi soir automnal.


En cadeau, voici une petite vidéo de "Nothing" et "Four Wheels And A Sixtring" prise par Bastien Péan mais dont le son est malheureusement de mauvaise qualité, faute de matériel adéquat.