jeudi 6 janvier 2011

Jneb Band ou comment j'ai perdu 22 minutes de ma vie.

A la base j'avais écrit cette chronique pour Soab Webzine, mais comme je suis un peu méchante le mec a eu peur de la publier. Du coup mon article échoue ici.

Le punk rock est un genre indépendant et sans bornes, où en théorie tout est accepté.  C'est en écoutant l'EP de Jneb Band qu'on souhaite fortement que ces règles soient un peu plus strictes. On a déjà vu du punk rock (petit) bateau qui envoie, malgré des paroles primaires et des riffs vus et revus. Malheureusement, dans cette formule il manque l'élément « qui envoie » à Jneb Band. C'est plus le genre de groupe que tu trouves « marrant » parce que c'est tes potes que celui que tu vas faire écouter à un noob du punk rock pour lui donner une bonne image de la scène. On a droit à des compos banales, un son plus que moyen et des paroles crues mais pas drôles ni dérangeantes comme on aurait pu souhaiter qu'elles le soient. En bonus, des rimes dignes d'un blog littéraire de collégien rebelle boutonneux (ou amoureux, c'est pareil) : court/cour, chiens/bien, veut/peut, aimait/parfait et je vous laisse découvrir ou deviner le reste. Petit coup de cœur pour « JneBBand en Gaule » dont le sens a du être égaré quelque part entre le blog du rebelle susvisé et un kebab à Vitry-sur-Seine, ne laissant à celui qui l'écoute qu'un patchwork de phrases aléatoires et inter-indépendantes accompagnées de l'instru aussi sale que les toilettes dudit kebab et caractéristique du reste de l'EP. Certains groupes ont des textes marquants, d'autres un chanteur charismatique, certains sont originaux, d'autres sont des virtuoses... mais Jneb Band n'a rien de tout ça. On espère au moins qu'ils se sont amusés à jouer leurs chefs-d'œuvre parce sinon ils ont vraiment tout perdu. Enfin, il y a tout de même une chose pour laquelle on peut les remercier : c'est d'avoir splitté.