mardi 22 juin 2010

16 juin 2010: BAD RELIGION au Bataclan (Paris).


Je prends un peu de retard pour raconter mes aventures, mais j'étais super malade (et tout le monde s'en branle).

Bref.

Bad Religion, un évènement Punk Rock à ne pas rater. C'est pour ça que je n'ai pas longtemps hésité à mettre 35€ là-dedans, haha, pour pouvoir le raconter à mes petits enfants.

Le 16 juin donc, aux environs de 19h je suis arrivée à l'Apérock (pub super cool à 10 mètres du Bataclan) pour prendre l'apéro en écoutant les Lords Of The Pint. Entre le métro et le bar, c'est-à-dire environ 500m, je crois que je n'avais encore jamais vu autant de t-shirts Bad Religion sur autant de torses en même temps... au moins je savais que je ne m'étais pas trompée de salle. Puis avec ces super logos, les gens devaient croire que c'était le rassemblement d'une secte. Cool.

J'ai donc démarré la soirée avec une petite bière cul-sec sous un "Bois! Bois! Bois!" général traditionnel, en compétition avec un grand blond que je ne connais pas. Match nul.
(en fait comme je me sens un peu seule en ce moment, vous allez devoir bouffer de ma life)

Après un petit set enthousiasmant des Lords Of The Pint, une bonne pinte et quelques conversations routinières échangées avec des gens qui ont beaucoup d'humour, je me suis dirigée vers l'imposant Bataclan pour voir au moins une partie de ce petit groupe de bobos pistonnés par Philippe Manoeuvre qui se prennent pour des punks '77 portant fièrement le nom de The Prostitutes.
A défaut d'avoir envie de pleurer et de m'énerver par une si belle soirée de juin contre ce monde capitaliste qui non seulement me fait payer si cher un excellent groupe de punk rock mais EN PLUS avec une première partie qui n'a AUCUN RAPPORT, je me suis juste bien marrée en voyant les prostituées en slim Diezel se faire huer à maintes reprises. Je confesserai même avoir crié "on s'en branle", rebelle que je suis.
Je ne parlerai pas de la qualité musicale de ce groupe que je vous laisse découvrir par vous-mêmes sur MySpace, mais je me demanderai juste COMBIEN de groupes mille fois plus proches de la scène punk rock que ces petits chouchous de monsieur aux lunettes noires auraient adoré faire la première partie de BAD RELIGION, même gratos, et surtout combien d'entre nous les auraient préférés en première partie. Je n'exposerai pas mes gouts musicaux, mais y'a des tonnes de groupes qui auraient pu nous faire plaisir à (presque) tous.

Bon, blagues à part, piques à part, au bout d'un certain temps les jeunes hirsutes pistonnés nous ont donné la permission de reposer nos oreilles et ont laissé place aux grands Bad Rel' (vous remarquerez l'abréviation familière). Comme tout groupe de rockstar, ils se font attendre.
Mais arrive enfin le moment où le groupe qui avait réuni ce soir tant de personnes de milieux et d'âges différents entre en scène.
Là, tout va très vite. Les tubes s'enchainent, la fosse grouille, les slams s'enchainent aussi mais se font stopper par les vigiles (ah, les vigiles des grosses salles, un jour j'écrirai rien que sur eux), tout le monde sue, on est super serrés, les refrains sont repris par le public, les poings sont brandis... et le groupe met le feu. Un groupe qui a la pêche, qui nous fait oublier ses années tout en nous faisant sentir son expérience. Des musiciens investis, heureux d'être là (ou du moins ayant l'air de l'être), ces musiciens donnent tout ce qu'ils ont en eux (et même plus) à découvert, ils le foutent sur la scène pour faire plaisir au public, aux kids, aux, adorateurs, aux fans, aux humains transpirant l'avidité de riffs préférés... une harmonie se crée entre la scène et la fosse, une harmonie qui fait presque oublier la petite barricade sophistiquée des vigiles, une harmonie qui rend le spectacle omniprésent, envahissant le Bataclan tout entier, jusqu'au dernier recoin, jusqu'à la dernière rampe, jusqu'à la dernière paire d'oreilles (Antonin Artaud aurait kiffé). Dans le désordre, je me rappelle avoir eu droit à mes tubes préférés: "American Jesus", "Germs Of Perfection", "Fuck Armageddon, This Is Hell", "A Walk", "Los Angeles Is Burning", "Flat Earth Society", "Tomorrow", "Infected" etc...
Un rappel est nécessaire et les idoles des punk rockers trentenaires reviennent triomphants avec des tubes qui me font frôler la petite larme d'émotion: "Punk Rock Song", "21st Century", "Sorrow"...
Un show plus qu'émouvant.
En plus je réussis à choper un médiator Greg Hetson et à me faufiler dans la marée, que dis-je les sables mouvants de gens qui entouraient le merch et me prendre un super beau t-shirt (eh oui, vous pensiez échapper à ma life?).

Dehors, la soirée n'est pas terminée. J'aide à distribuer quelques flyers pour le concert de Tim Vantol + Laura Stevenson + Fanny DX + Batbat + Flow (26 juin au Rigoletto, porte des Lilas, 5€) et à faire un peu d'encouragement passionné auprès des récepteurs peu motivés de ces petites feuilles imprimées en noir et blanc (que j'ai du défendre en précisant que c'est pas "non professionnel" mais "Do It Yourself").

De retour à l'Apérock, les Seigneurs de la Pinte (dont je ne tarde pas de commander un bon spécimen au bar) font un deuxième set, avec un public (dont la plupart n'étaient pas allés à Bad Religion) un peu plus excité que d'habitude et un Seb épuisé par la bière, par le premier set, par les refrains gueulés de Bad Rel' et par les deux power points exécutés dans la journée.
Je ne sais pas à quelle heure la soirée s'est terminée pour moi, mais c'était une des meilleures de mon mois de juin voire la meilleure.
Une tête d'affiche légendaire, des souvenirs précieux ("I got this Pick from Greg Hetson"), des gens cool, un beau temps, de la bière, voilà ce qui ne s'achète pas (enfin si, avec Master Card).

" This is just a Punk Rock song... "




Je sais qu'on s'en branle de ma gueule, mais j'ai la flemme de prendre une autre photo pour le moment.


Médiator collector magique.