jeudi 19 mai 2011

22 et 23 avril 2011 : GROEZROCK 2011.



Ces derniers temps je fus assez malade et donc devancée avec brio et professionnalisme par Punk Fiction ici et ici donc je vais raconter mon super week end avec synthèse, égarement et un mois de retard, histoire d'en parler et de marquer le premier anniversaire de ce blogounet.  Ah oui et comme j'ai la flemme, je ne parlerai que des mes groupes préférés.


Vendredi 22 avril.

Je vous épargne la description de l'autoroute et mon allergie à ma nouvelle laque pour les cheveux, et nous voici au Groezrock, le meilleur festival d'Europe qui a lâché l'ancre à Heermout en Belgique et qui fêtait cette année ses 20 ans (déjà).  Je ne connaissais pas tous les groupes que j'ai vu le premier jour, donc je ne peux pas vous dire ce que c'était exactement jusqu'à ce que je me retrouve devant Sick Of It All, les chouchous de la scène new yorkaise et de mon petit frère.  Un set intense, une fosse bien agitée, des aficionados émus, un groupe en pleine forme et des tubes à volonté, telle est la formule qui semblait régner à ce moment-là.  Je me rappelle avoir pris une photo avec mon portable pendant "Step Down" et l'avoir envoyée à mon petit frère, mais après mes souvenirs deviennent très flous.

J'ignore si j'ai assisté à Millencolin et mes souvenirs ne reviennent que pour le super set de Flogging Molly, pendant lequel je me suis rendue compte qu'il manquait 100€ dans ma poche et que j'ignorais ce que j'avais fait durant l'heure qui venait de s'écouler.  Bref ce n'est pas très important, puisque les chevaliers de la scène punk celtique et la bière m'ont fait relativiser.
Plus tard sur le camping j'ai (entre autres) croisé les Suédois de Rebuke et j'ai passé du temps avec eux.


Samedi 23 avril.

Mon réveil fut difficile, d'autant plus qu'une journée particulièrement chargée m'attendait.  Un peu à la ramasse, j'ai loupé Dead To Me et suis arrivée pour Teenage Bottlerocket que j'avais eu la chance de voir une semaine avant.  Avec encore quelques restes d'alcool dans le sang et un coca à la main, je chantonne sur un petit "In The Basement" avant d'aller voir Old Man Markley et leur country à instruments insolites.

Peu de temps après je retourne vers le mainstage pour mes chéris de Streetlight Manifesto et leur ska punk classieux et péchu.  Un set assez bref mais très dense, avec du "Would You Be Impressed", du "We Will Fall Together" et du "Somewhere In The Between" qui redonne le sourire et donne envie de porter du damier noir et blanc toute ta vie et de t'acheter un t-shirt 2 Tone sur-le-champ.  Des refrains émouvants repris par la foule, des cuivres à couper le souffle et de la poussière dans la gueule : voilà en somme le set d'une de mes crèmes de la crème de la scène ska punk actuelle.  

Après je ne sais plus trop ce que j'ai fait (oui, comme vous le voyez j'écris avec un mois de retard), mais je me rappelle avoir été là au Etnies stage pour les tant adorés Dear Landlord.  Un bon petit set émouvant avec un public fanatique et des slameurs un peu cons dont Punk Fiction parlent très bien (car Seb est un vrai fanboy).  Des "Heartbroken Handshakes" et des "I Live In Hell" illuminent le chapiteau et ma journée.  Si vous ne connaissez pas, vous devriez.  

Ensuite j'ai croisé notre très cher Eliott que vous connaissez tous (n'est-ce pas), et il m'a appris que les Descendents dédicaçaient.  J'ai donc attendu (avec Valo que j'ai alors croisé) une bonne demi heure au bout de laquelle j'ai eu (OMFG) une dédicace et une photo de mes héros.  J'étais tellement émue que j'ai failli pleurer : les Descendents, c'est mon autre groupe préféré.  

Je ne me rappelle plus trop du set des Street Dogs et je n'ai pas pu m'entasser sous le chapiteau où jouaient Comeback Kid (ce qui me désola, puisqu'on m'a dit qu'ils étaient super en live), donc j'ai un peu traîné et bu des bières avec mes potos de l'asso Sick My Duck.  Malgré tout mon état presque fébrile (j'aime bien ce mot) du à ma soirée de la veille, à ma fatigue et au soleil inhabituellement agressif n'a rien fait à mon bonheur d'assister à un live des Descendents

Ainsi, à environ 21h50, je me suis retrouvée au main stage avec presque les larmes aux yeux.  Déjà que tout le week end j'ai été teasée par plus de la moitié des festivaliers (dont moi) et leurs t-shirts Descendents divers et variés, me retrouver devant la scène à seulement quelques mètres et quelques secondes du groupe dont la musique nourrissait mon âme de paisibilité et d'émotions avait plus d'effet sur moi qu'une lune en aurait sur un saiyen.  Et là, soudainement, mes héros débarquent et nous balancent leur oeuvre en pleine figure.  Mélangée à la foule agitée et enchantée, je gueule avec eux les tubes qui font battre mon coeur : "Descendents", "Hope", "Get The Time", "Bikeage", "Silly Girl", "When I Get Old", "I'm The One", "Everything Sucks", "Coffe Mug", "Suburban Home" ; pas de blabla, nos super héros enchaînaient les tubes en traversant leur discographie avec charisme, beauté, génie et professionnalisme.  La joie régnait, on avait tous dix ans, on était tous potes.  Le groupe exécute un dernier et magnifique "I'm Not A Loser" et le bonheur touche brusquement à sa fin.  Là, je me suis sentie comme une personne accomplie (mais pendant le set un des nombreux et détestables pickpockets a volé mon portable, tout comme les portables et portefeuilles d'un bon tiers des gens autour de moi) : je pouvais mourir en paix.  

Je n'ai pas eu la foi de bouger et je suis restée là avec mon cher Baptistounet (je sais, je sais, vous ne le connaissez pas, mais bon y'a plein de gens qui font des blogs où ils racontent leurs vies et celles de leurs amis réels ou imaginaires dont tout le monde se branle, ces blogs que vous lisez juste pour que leurs auteurs lisent les vôtres, avec des illustrations hasardeuses et des questions existentielles, oui et je me demande si je ne vais pas me faire détester à cause de cette longue et grammaticalement médiocre parenthèse, il faut me pardonner, non mais c'est vrai quoi, niquez pas l'ambiance, fin de la parenthèse) pour assister au machin air guitar de mes deux.  Le seul truc drôle, c'est que parmi les gens de la foule qui apparaissaient sur le grand écran, un mec avait eu l'idée de jouer "Kids Aren't Alright" au violon.  

Place aux Dropkick Murphys dont Punk Fiction (et oui, encore) vous parleront mieux que moi parce que bien que plus que satisfaite par le set, j'ai été un peu déçue par la setlist.  Oui, aucun morceau de Sing Loud, Sing Proud soit mon album préféré n'est venu caresser mes oreilles, et seulement trois ou quatre de Warrior's Code ou mon deuxième album préféré.  Bon, ça ne les a pas empêchés de foutre le feu avec leur classe bostonienne, de nous donner envie de devenir pirates et de faire jaillir Fat Mike sur scène pour quelques secondes.  A base de "Johnny, I Hardly Knew Ya" et de "Captain Kelly's Kitchen", les Dropkick défendent pour la énième fois leur titre de super groupe trop méga cool (désolée, je suis fatiguée).  

J'ai eu la flemme de bouger affronter une autre foule pour voir H2O et leur bassiste BG Adam Blake avec qui j'ai une fois bu de la bière à Ménilmontant, alors je suis restée à proximité du main stage pour les légendaires drogués de NoFX.  Je commence à saturer, donc je vais juste vous dire que c'était trop cool, qu'ils ont joué plein de tubes dont, pour mon plus grand bonheur, pas mal de So Long and Thanks for All the Shoes, qu'ils étaient tellement camés qu'ils oubliaient leurs parties et les paroles, que Fat Mike a fait plein de blagues et a traité les Belges de racistes et de pédophiles, que ce groupe est trop bien et qu'à la fin on a eu droit à un gros quart d'heure d'accordéon exécuté par Melvin qui résistait quand essayait de le dégager de la scène.  

Bon vous savez tous que la fin d'un festival est toujours assez triste blabla et que le décor est toujours post apocalyptique blabla, mais le lendemain on a récupéré plein de bière

En conclusion je dirai que j'ai jamais vu autant de t-shirts Descendents en même temps et au même endroit.  

Ah oui et après j'ai eu une otite aux deux oreilles. 

Kiss bisou.

P.S. : Dédicace à toutes les connaissances et à tous les potos que j'ai vu et croisé là-bas, si si.

P.P.S. : Désolée pour le retard et pour la nonchalance de l'écriture, vraiment.  Pour me faire pardonner j'ai piqué quelques photos à Punkastic.  Sinon Julien Benatar en a des pas mal aussi. 

Streetlight Manifesto

 Milo des Descendents

Fat Mike de NoFX