lundi 24 octobre 2011

21 octobre 2011 : MONONC' SERGE + BAT'BAT + DAVID STYGMATE au Turku bar.



Je sais que cela fait un moment déjà que je n'ai rien posté sur ce blogounet, et je vous prie de m'en excuser. J'apologise et je reviens en beauté, enfin dans les limites de mes capacités.

Octobre : le mois où les connards d'étudiants ont enfin repris les cours et où la météo nous suggère de ressortir notre collection de pulls en laine.
Le soleil se couche de plus en plus tôt, et la routine sécurisante reprend de plus en plus le contrôle de nos misérables vies.  Alors, pour nous remonter le moral, Dieu* a créé la musique, les gens qui en font, les gens qui en écoutent, les gens qui organisent des concerts et enfin les gens qui y vont.

C'est donc dans l'espoir et la certitude de passer un bon moment que j'arrive à Porte de Montreuil au Turku bar.  Étant un peu en retard et absorbée par mes réflexions sur le sens de mon existence et le choix entre installer Ubuntu 11.10 ou rester sous 11.04 encore un peu, je rate malencontreusement David Stygmate qui, je pense (j'espère), ne m'en voudra pas.

J'entame donc le concert avec BATBAT de Diego Pallavas.  Batbat en acoustique, ce n'est pas Diego Pallavas en acoustique : ce n'est ni mieux ni moins bien, c'est différent.  Les chansons prennent une autre dimension, plus intimiste et plus personnelle, cette dimension qui a fait virer acoustique plus d'un punk rocker.  Comme à son habitude, Batbat nous offre un set dense et chaleureux, sans ajouter grand-chose entre les chansons.  Les aficionados sont nombreux, et que ce soit "Chantage", "The Doll Is Yours", "Elle et lui", "Poney mort", "Surdose" ou encore "Saint Nazaire", les paroles sont chantées avec amour et enthousiasme.  Batbat exécute les tubes avec sa légèreté habituelle, et avec cet air presque désintéressé, comme s'il n'avait fait que passer par hasard et joué quelques chansons comme ça, pour nous faire plaisir (alors qu'en fait il avait pris le train pour venir nous voir).  Et ce qui est cool chez Batbat, c'est qu'il arrive à combiner cette légèreté avec une énergie captivante, cette énergie qui remplit la salle ainsi que nos cœurs.

Quelques minutes plus tard, c'est notre invité québécois qui prend place sur la table qui sert de scène.  MONONC' SERGE nous salue, nous fait une déclaration d'amour des plus émouvantes et nous annonce qu'il va par conséquent commencer par son unique chanson d'amour qui, nous répond-il, n'est pas "Fourrer".  En effet, c'est avec "Anne" que commence le set de Mononc' Serge, et après un léger discours sur la reproduction des espèces suit le tant attendu "Fourrer" repris par la foule.  Mononc' Serge nous accueille à bras ouverts dans son univers tout fou et sensiblement drôle, avec "Woodstock en Beauce", "L'âge de bière", le sublime "Hitler Robert", "Je chante pour les morons", le wtfesque "Maman Dion", l'hilarant "Saskatchewan", le réclamé "Marijuana" et bien d'autres tubes, tous joués par Mononc' sans Anonymus mais avec sa guitare, et accompagnés par un pédalier et un public enjoué.  Au fur et à mesure du concert, notre superstar enlève son col roulé, puis une chaussure, puis une autre, se fait offrir des roses rouges par Grand Schultz, renverse de la bière, raconte des préambules à ses chansons, slame deux fois, nous engueule, nous dit qu'il nous aime, nous "flatte dans le sens du poil" et, pour résumer, cartonne sa race.

Le concert est fini, on reste un peu pour discuter, pour boire une ou deux bières, et pour ne pas rompre trop brutalement avec cette soirée aux airs d'échange amical sans contact physique.  Amen.

Je ne connais pas les gens qui ont pris des photos ce soir-là, donc je vous fais don de cette photo de mauvaise qualité immortalisant l'Oncle et moi.

* N'y voyez aucun inconvénient, mais n'ayant pas assez de lecteurs j'essaie d'en choper chez les croyants monothéistes.

mardi 21 juin 2011

Barney Ate Dino At Summer School - BADASS

Tout comme j'aime parler de concerts où personne ne va, j'aime également parler de groupes que personne n'écoute.


Barney Ate Dino At Summer School (BADASS pour les intimes) est un groupe parisien de punk rock dont la moyenne d'âge tourne autour de 23 ans, 4 mois et 17 jours.  C'est après de très longs et nombreux mois de travail qu'ils sortent en mars 2011 leur premier EP : BADASS.  Cinq chansons rapides et intenses précédées par une intro ludique composent ce premier opus.  Entre un "I Lost My Pick" juvénile et énervé et un "Another World" presque lyrique, les Barney savent varier au sein de la sous-catégorie du sous-genre de musique à laquelle ils appartiennent.  Du punk rock frais et péchu, aux inspirations variées qui vont du pop punk au punk hardcore, passant par la valse pakistanaise et par l'électro-rap traditionnel australien.  Des compos efficaces et dépassant les quatre accords stéréotypés, un son travaillé et retravaillé, des refrains émouvants, deux voix qui s'alternent et se marient ainsi que pas mal de charme : voilà comment il serait juste de qualifier les six pistes du CD que cache cette magnifique pochette (dessinée par Remz des Los Di Maggios).  Un disque qui s'ajoutera agréablement à notre audiothèque, un groupe qui suscitera notre intérêt et un tout qui rassurera quelque peu les soucieux de l'avenir de la scène à laquelle les gars de BADASS contribuent activement avec des lives performants et une bonne humeur parfois légèrement décalée.

Pour acheter leur démo, contactez-les sur leur facebook ou leur myspace ou alors envoyez-moi un mail si vous n'y arrivez pas.  

jeudi 19 mai 2011

22 et 23 avril 2011 : GROEZROCK 2011.



Ces derniers temps je fus assez malade et donc devancée avec brio et professionnalisme par Punk Fiction ici et ici donc je vais raconter mon super week end avec synthèse, égarement et un mois de retard, histoire d'en parler et de marquer le premier anniversaire de ce blogounet.  Ah oui et comme j'ai la flemme, je ne parlerai que des mes groupes préférés.


Vendredi 22 avril.

Je vous épargne la description de l'autoroute et mon allergie à ma nouvelle laque pour les cheveux, et nous voici au Groezrock, le meilleur festival d'Europe qui a lâché l'ancre à Heermout en Belgique et qui fêtait cette année ses 20 ans (déjà).  Je ne connaissais pas tous les groupes que j'ai vu le premier jour, donc je ne peux pas vous dire ce que c'était exactement jusqu'à ce que je me retrouve devant Sick Of It All, les chouchous de la scène new yorkaise et de mon petit frère.  Un set intense, une fosse bien agitée, des aficionados émus, un groupe en pleine forme et des tubes à volonté, telle est la formule qui semblait régner à ce moment-là.  Je me rappelle avoir pris une photo avec mon portable pendant "Step Down" et l'avoir envoyée à mon petit frère, mais après mes souvenirs deviennent très flous.

J'ignore si j'ai assisté à Millencolin et mes souvenirs ne reviennent que pour le super set de Flogging Molly, pendant lequel je me suis rendue compte qu'il manquait 100€ dans ma poche et que j'ignorais ce que j'avais fait durant l'heure qui venait de s'écouler.  Bref ce n'est pas très important, puisque les chevaliers de la scène punk celtique et la bière m'ont fait relativiser.
Plus tard sur le camping j'ai (entre autres) croisé les Suédois de Rebuke et j'ai passé du temps avec eux.


Samedi 23 avril.

Mon réveil fut difficile, d'autant plus qu'une journée particulièrement chargée m'attendait.  Un peu à la ramasse, j'ai loupé Dead To Me et suis arrivée pour Teenage Bottlerocket que j'avais eu la chance de voir une semaine avant.  Avec encore quelques restes d'alcool dans le sang et un coca à la main, je chantonne sur un petit "In The Basement" avant d'aller voir Old Man Markley et leur country à instruments insolites.

Peu de temps après je retourne vers le mainstage pour mes chéris de Streetlight Manifesto et leur ska punk classieux et péchu.  Un set assez bref mais très dense, avec du "Would You Be Impressed", du "We Will Fall Together" et du "Somewhere In The Between" qui redonne le sourire et donne envie de porter du damier noir et blanc toute ta vie et de t'acheter un t-shirt 2 Tone sur-le-champ.  Des refrains émouvants repris par la foule, des cuivres à couper le souffle et de la poussière dans la gueule : voilà en somme le set d'une de mes crèmes de la crème de la scène ska punk actuelle.  

Après je ne sais plus trop ce que j'ai fait (oui, comme vous le voyez j'écris avec un mois de retard), mais je me rappelle avoir été là au Etnies stage pour les tant adorés Dear Landlord.  Un bon petit set émouvant avec un public fanatique et des slameurs un peu cons dont Punk Fiction parlent très bien (car Seb est un vrai fanboy).  Des "Heartbroken Handshakes" et des "I Live In Hell" illuminent le chapiteau et ma journée.  Si vous ne connaissez pas, vous devriez.  

Ensuite j'ai croisé notre très cher Eliott que vous connaissez tous (n'est-ce pas), et il m'a appris que les Descendents dédicaçaient.  J'ai donc attendu (avec Valo que j'ai alors croisé) une bonne demi heure au bout de laquelle j'ai eu (OMFG) une dédicace et une photo de mes héros.  J'étais tellement émue que j'ai failli pleurer : les Descendents, c'est mon autre groupe préféré.  

Je ne me rappelle plus trop du set des Street Dogs et je n'ai pas pu m'entasser sous le chapiteau où jouaient Comeback Kid (ce qui me désola, puisqu'on m'a dit qu'ils étaient super en live), donc j'ai un peu traîné et bu des bières avec mes potos de l'asso Sick My Duck.  Malgré tout mon état presque fébrile (j'aime bien ce mot) du à ma soirée de la veille, à ma fatigue et au soleil inhabituellement agressif n'a rien fait à mon bonheur d'assister à un live des Descendents

Ainsi, à environ 21h50, je me suis retrouvée au main stage avec presque les larmes aux yeux.  Déjà que tout le week end j'ai été teasée par plus de la moitié des festivaliers (dont moi) et leurs t-shirts Descendents divers et variés, me retrouver devant la scène à seulement quelques mètres et quelques secondes du groupe dont la musique nourrissait mon âme de paisibilité et d'émotions avait plus d'effet sur moi qu'une lune en aurait sur un saiyen.  Et là, soudainement, mes héros débarquent et nous balancent leur oeuvre en pleine figure.  Mélangée à la foule agitée et enchantée, je gueule avec eux les tubes qui font battre mon coeur : "Descendents", "Hope", "Get The Time", "Bikeage", "Silly Girl", "When I Get Old", "I'm The One", "Everything Sucks", "Coffe Mug", "Suburban Home" ; pas de blabla, nos super héros enchaînaient les tubes en traversant leur discographie avec charisme, beauté, génie et professionnalisme.  La joie régnait, on avait tous dix ans, on était tous potes.  Le groupe exécute un dernier et magnifique "I'm Not A Loser" et le bonheur touche brusquement à sa fin.  Là, je me suis sentie comme une personne accomplie (mais pendant le set un des nombreux et détestables pickpockets a volé mon portable, tout comme les portables et portefeuilles d'un bon tiers des gens autour de moi) : je pouvais mourir en paix.  

Je n'ai pas eu la foi de bouger et je suis restée là avec mon cher Baptistounet (je sais, je sais, vous ne le connaissez pas, mais bon y'a plein de gens qui font des blogs où ils racontent leurs vies et celles de leurs amis réels ou imaginaires dont tout le monde se branle, ces blogs que vous lisez juste pour que leurs auteurs lisent les vôtres, avec des illustrations hasardeuses et des questions existentielles, oui et je me demande si je ne vais pas me faire détester à cause de cette longue et grammaticalement médiocre parenthèse, il faut me pardonner, non mais c'est vrai quoi, niquez pas l'ambiance, fin de la parenthèse) pour assister au machin air guitar de mes deux.  Le seul truc drôle, c'est que parmi les gens de la foule qui apparaissaient sur le grand écran, un mec avait eu l'idée de jouer "Kids Aren't Alright" au violon.  

Place aux Dropkick Murphys dont Punk Fiction (et oui, encore) vous parleront mieux que moi parce que bien que plus que satisfaite par le set, j'ai été un peu déçue par la setlist.  Oui, aucun morceau de Sing Loud, Sing Proud soit mon album préféré n'est venu caresser mes oreilles, et seulement trois ou quatre de Warrior's Code ou mon deuxième album préféré.  Bon, ça ne les a pas empêchés de foutre le feu avec leur classe bostonienne, de nous donner envie de devenir pirates et de faire jaillir Fat Mike sur scène pour quelques secondes.  A base de "Johnny, I Hardly Knew Ya" et de "Captain Kelly's Kitchen", les Dropkick défendent pour la énième fois leur titre de super groupe trop méga cool (désolée, je suis fatiguée).  

J'ai eu la flemme de bouger affronter une autre foule pour voir H2O et leur bassiste BG Adam Blake avec qui j'ai une fois bu de la bière à Ménilmontant, alors je suis restée à proximité du main stage pour les légendaires drogués de NoFX.  Je commence à saturer, donc je vais juste vous dire que c'était trop cool, qu'ils ont joué plein de tubes dont, pour mon plus grand bonheur, pas mal de So Long and Thanks for All the Shoes, qu'ils étaient tellement camés qu'ils oubliaient leurs parties et les paroles, que Fat Mike a fait plein de blagues et a traité les Belges de racistes et de pédophiles, que ce groupe est trop bien et qu'à la fin on a eu droit à un gros quart d'heure d'accordéon exécuté par Melvin qui résistait quand essayait de le dégager de la scène.  

Bon vous savez tous que la fin d'un festival est toujours assez triste blabla et que le décor est toujours post apocalyptique blabla, mais le lendemain on a récupéré plein de bière

En conclusion je dirai que j'ai jamais vu autant de t-shirts Descendents en même temps et au même endroit.  

Ah oui et après j'ai eu une otite aux deux oreilles. 

Kiss bisou.

P.S. : Dédicace à toutes les connaissances et à tous les potos que j'ai vu et croisé là-bas, si si.

P.P.S. : Désolée pour le retard et pour la nonchalance de l'écriture, vraiment.  Pour me faire pardonner j'ai piqué quelques photos à Punkastic.  Sinon Julien Benatar en a des pas mal aussi. 

Streetlight Manifesto

 Milo des Descendents

Fat Mike de NoFX



mercredi 20 avril 2011

Pitfall Punk Hardcore ou comment j'ai bu du coca avec Anthony.


Comme j'aime bien parler de groupes que personne n'écoute et de concerts où personne ne va, je vais également parler d'un label que personne ne connait.  Interview du fondateur et membre unique de Pitfall Punk Hardcore : Anthony.

Drap-Housse :  Salut, désolée d'être venue te chercher en retard, j'ai eu un réveil difficile.
Anthony :  C'est pas grave.
Drap-Housse :  Tu aimes le coca ?
Anthony :  Oui.

Drap-Housse :  Comment tout a commencé ?
Anthony :  Tout a commencé en août 2009 : j'ai été inspiré par mes deux potes de False Idols Fall, un label de Bordeaux.  A la base j'avais créé PPH dans le but d'organiser des concerts, mais sachant que je n'ai pas beaucoup de contacts et qu'en Ile-de-France c'est galère, j'en ai fait un label.  Puis j'ai choisi un nom anglais parce que ça a plus de gueule.  Les Français aiment bien les noms anglais.

Drap-House :  Où ça en est aujourd'hui ?
Anthony : Aujourd'hui j'en suis à trois co-productions.  J'ai co-produit le dernier CD de Foolish, Back On Track, avec des labels comme Tools Records et Beer Records.  J'ai co produit avec Epidemic Records l'album Shadows and Ghosts des Italiens de Rise From The Agony, et je crois qu'avec Till de Guerilla on est les seuls à l'avoir en France.  J'ai aussi co produit Plus rien n'a d'importance de Shorter Than Fast avec des labels comme False Idols Fall et Falling Down Records.  Franchement, c'est super gratifiant de faire ça : tu aides des groupes de ta scène préférée, et en récompense y'a ton logo sur leurs disques et ton noms dans les remerciements.  Ça fait plaisir.

Drap-Housse :  Qu'est-ce que tu pourrais reprocher à cette scène ?
Anthony :  Les gens s'en foutent du punk rock, les gens s'en foutent du punk hardcore, et ceux qui s'y intéressent ne pensent pas à faire durer la scène.  Ils ne vont pas aux concerts alors que l'entrée excède rarement les 5€, ils n'achètent pas de CD alors que le prix moyen est de 8€ et ils ne vont pas chercher plus loin que les groupes et labels qu'ils connaissent déjà.  Comme je l'ai déjà dit, organiser un concert c'est très galère.  Surtout qu'en IDF y'a pas trente-six mille solutions : soit tu le fais en banlieue et y'a personne, soit tu le fais sur Paris et t'as le choix entre quelques bars minuscules et des salles plus grandes mais avec des conditions plus difficiles à remplir.  Paris, c'est galère.  La capitale du punk rock c'est Bordeaux, ils ont plein de salles et plein d'assos.

Drap-Housse :  Qu'est-ce que tu as l'intention de faire changer ?
Anthony :  Tout d'abord, j'aimerais changer la mentalité des gens.  Qu'ils s'intéressent plus à la scène, qu'ils la fassent vivre en venant plus aux petits concerts et en achetant les CD des petits groupes, qu'ils organisent eux-mêmes de concerts, créent leurs labels, participent à cet aspect DIY dont la scène punk rock peut être fière.  Plus il y aura de petits labels indépendants, plus il y aura de groupes, plus il y aura de CD, plus il y aura de concerts etc.  Ça donnera plus de chances aux petits groupes.  Ça permettra également de s'opposer à la monopolisation de la scène par les gros labels.  Oui parce qu'aujourd'hui on va avoir Fat Wreck ou Hellcat, ou encore Guerilla en France, et les petits labels n'auront aucun poids face à eux.  C'est con mais t'as envie de dire qu'ils sont trop présents.  Face à leur merch de 200 CD, toi t'es invisible avec tes pauvres 3 CD.  Après, c'est aussi parce que les gens choisissent toujours la facilité.  Par exemple, ils savent qu'il y a Le jardin des fous, donc ils n'iront que là-dessus et ne chercheront pas à savoir si quelqu'un d'autre de moins connu ne vendrait pas ces mêmes CD.  Ce qui est quasi impossible avec les gros labels comme Guerilla et très fréquent avec les petits labels, c'est les grosses co prods, les co prods où t'as cinq ou six labels qui produisent un CD.

Drap-Housse :  Des projets pour PPH ? 
Anthony :  Vendre des CD parce que sur les trois prods j'ai pas vendu des masses, aider plus de groupes, recruter une ou deux personnes (peut-être pas sur Paris, pour étendre PPH jusqu'à une autre ville comme Tcheck l'Assos qui sont passés de Lille à Lyon), organiser des concerts, faire plus de promo.  Plus de promo parce que là je vais flyer dans des disquaires et même ailleurs, mais bon dans ma ville les gens s'en branlent et à Bastille c'est pas mieux.  Je pense que je vais aller à TF1 et leur dire "Faites-moi de la pub ou je vous démonte".  Euh.  Bah voilà quoi.

Drap-Housse :  Deux mots sur la musique que t'aimes ?  
Anthony :  Comme beaucoup d'entre nous, j'ai commencé par le punk californien et j'en écoute encore aujourd'hui.  Sinon du punk rock.  Et en 2009 ça a été LA révélation : j'ai découvert le punk hardcore.  Je suis tombé sous le charme d'un son qui représentait l'énergie à l'état pur et d'une scène qui véhiculait une certaine hygiène de vie.  Une scène où il n'y a (quasiment) pas de poseurs, de gosses de riches qui se font passer pour des pauvres parce que ça fait plus "punk", pas de bagarres de mecs bourrés (forcément, puisqu'ils sont presque tous straight edge), pas de wesh qui viennent chercher la merde aux concerts... en même temps venir chercher la merde à une montagne de muscles pleine de tatouages, faut le faire.  Le punk hardcore vaut vraiment la peine d'être écouté et apprécié.

Et après on a regardé des vidéos de mosh à des concerts de hardcore. 


On portait le même t-shirt !



jeudi 24 mars 2011

Bonsoir.

J'ai pas pris le temps d'écrire des live reports des deux super concerts auxquels j'ai été, mais je fais un post inutile parce que je viens de faire un flyer dont je suis particulièrement fière.  Et accessoirement vous pouvez venir au concert.
Kiss bisou !


P.S : A la base j'avais fait un truc moche très gay avec une licorne rose, des étoiles bleues et un fond jaune, mais ils ont pas voulu.

P.P.S : Je vous invite à aller visiter mon autre blog, il est vachement cool.

mercredi 9 mars 2011

fin février/début mars 2011 : ANTILLECTUAL, SONIC BOOM SIX, P.O.BOX & more @ Paris.

Actuellement je souffre d'une flemme exceptionnelle due à un niveau de motivation égal à zéro.  Manque de chance, j'ai dernièrement assisté à un tas de super concerts, ce qui fait que le fait de ne pas en parler ajoute une bonne dose de culpabilité à mon état déjà déplorable.  C'est pourquoi j'ai décidé de faire une sorte de petit récapitulatif des derniers concerts stylés auxquels je suis allée ces dernières semaines.


19 février 2011 : ANTILLECTUAL + SPEEDBALL + BEGARSOUND + DOLIPRANE 5000 au Belushi's.

DOLIPRANE 5000 (d'ailleurs ce nom est étrange, je croyais qu'il ne fallait absolument pas prendre plus de 2000mg de Doliprane en une journée, là c'est carrément de l'overdose) ouvrent avec leur punk rock (en) français qui ne fait pas partie de ce que je préfère et un son pas tout à fait propre, mais on s'en contente puisque la pinte est à 3,50€ en happy hour.
BEGARSOUND continuent (et je suis surprise que ce groupe existe encore) avec du punk rock (en) français ludique (de ce qu'on écoute) et un son un peu plus propre.  Un set péchu et encore de la bière, donc on est encore content.
C'est au tour des bretons de SPEEDBALL et de leur super chanteur (qui cette fois et pour ma grande déception ne portait pas de short) de venir sur scène avec leur punk hardcore léger et entraînant.  Leur énergie sobre et débordante résonne au Belushi's et provoque même une sorte de mosh chez certains.  Un set pro et intense.
Les tant attendus Hollandais de ANTILLECTUAL assurent la relève avec leur nouveau bassiste qui n'est autre que Tim Vantol.  Leur punk hardcore mélo charme une fois de plus le public parisien (mais contrairement aux deux dernières fois il y a pas mal de monde) qui forme un pogo plus ou moins important et se met de temps en temps à chanter des refrains.  Un son qui détrônerait facilement les ricains mis en relief par une belle présence scénique vient clore le concert et on retourne à nos occupations plus ou moins alcoolisées typiques d'un samedi soir.  Sinon y'a la vidéo du set entier de Antillectual ICI.


20 février 2011 : SONIC BOOM SIX + ANTILLECTUAL + UNION JACK aux Combustibles.

Après une date annulée pour cause de maladie puis un concert interrompu par les forces armées, Sonic Boom Six ont décidé de prendre leur revanche sur Paris.
Rien de tel que de laisser aux gaillards de UNION JACK démarrer un concert stylé.  Leur bad ska made in Franconville semble avoir définitivement conquis la scène et son public, puisque non seulement ça danse, mais en plus ça connait les paroles.  La setlist est composées uniquement de morceaux du (très bon) dernier album Tales Of Human Freedom : "Life Is Peachy", "Some Hope", "Non Commercial Activity" qui sont interprétés encore mieux que d'habitude.  Level complete.
Comme Black Sheep sont malades, ANTILLECTUAL ont la gentillesse de les remplacer et la politesse de s'excuser de ne pas jouer de ska.  Bon c'était cool mais j'en parle juste avant donc référez-vous à ça.
Enfin, c'est au tour des Anglais de SONIC BOOM SIX de nous faire bénir nos parents pour nous avoir conçus.  Ils arrivent avec leur ska punk classieux aux influences hip hop et même un peu dubstep, avec leur chanteuse en minishort, leur bonne humeur, leur énergie magique et transforment les Combustibles en grosse teuf.  Slams, pogos, poings levés et refrains criés, une setlist tout à fait satisfaisante, voilà ce que subissent instantanément les Combustibles.  "Sound Of A Revolution", "Piggy In The Middle", "The Road To Hell Is Paved With Good Intentions", "Bang Bang Bang Bang!", "Floating Away", "Bigger Than Punk Rock", "Northern Skies" résonnent comme des hymnes, et c'est une festive et majestueuse reprise de "Rasputin" de Boney M en rappel qui vient clore ce magnifique concert.
P.S:  La première fois que j'ai écouté SB6, je me suis dit : "Mais c'est quoi ce mélange de sous-Gwen Stefani et de punk bizarre?"  Puis du temps s'est écoulé et je me retrouve à vous en parler en parfaite fangirl.  Peut-être que ça vous arrivera aussi, hihi.
P.P.S: Vous trouverez un live report plus complet et plus constructif ICI.


22 février 201 : THE DREADNOUGHTS + ONE TRAX MINDS + LES PROUTERS + DAVID STYGMATE à la Miroiterie.

J'ai un peu assisté aux chansons énervées de DAVID STYGMATE et au punk sale des PROUTERS, mais j'ai surtout aidé aux entrées les mecs de Sick My Duck, donc pas grand-chose à dire.
J'ai un peu plus assisté au set des Italiens punk'n'rolleux de ONE TRAX MINDS et c'était vraiment cool, même si la salle commençait à se remplir de gens et de fumée.
En ce qui concerne THE DREADNOUGHTS et leur celtic punk, c'était la fête dans une miroit à blindée : les Canadiens enchaînent leurs morceaux parfumés à la bière et au violon nous donnant l'impression qu'on est dans une taverne irlandaise ou sur un bateau pirate.  Après une petite liste de styles comme le screamo, on nous balance un tube nommé "Polka Is Not Dead" sur lequel le public n'hésite pas à chanter et à danser - un moment que j'ai trouvé assez drôle et presque émouvant.  Du très bon son qui fait chavirer le public durant un long et dense set.  Un groupe tout fou à découvrir.
P.S: Si vous voulez lire quelque chose de constructif et de mieux écrit à propos de ce concert, cliquez ICI.


24 février 2011 : P.O.BOX + NINA'SCHOOL + WANK FOR PEACE + LORDS OF THE PINT aux Combustibles.
Photo du très vieux line up, j'en ai pas trouvé du nouveau.

Pour ce concert il y a déjà deux live reports cool que vous pouvez lire ICI et ICI, donc je vais un peu raconter ma vie.  Pendant les LORDS OF THE PINT j'ai bu une bière et me suis rendue compte que parmi les kids qui chantaient les paroles, y'en avait certains que je n'avais jamais vus et me suis bien demandée comment ils faisaient pour connaitre les chansons alors que l'album "De la cuite dans les idées" ne sort que le 17 mars.  J'ai bien aimé les hardcoreux de WANK FOR PEACE et en plus de leurs super démos j'ai acheté deux magnifiques badges dont un a été élu le badge le plus cool de la planète.  Même si je ne suis pas une grande fan de NINA'SCHOOL (et du punk rock francophone en général), je me suis bien marrée parce que ces mecs assurent pas mal en live.  J'ai encore fait ma fangirl pendant P.O.BOX en chantant les paroles quand c'était pas un des nombreux nouveaux morceaux qui était joué.  D'ailleurs préparez-vous à la sortie de leur EP-DVD en juin : des nouveaux morceaux accompagnés non pas de lives mais de vidéos quotidiennes de leur tournée dans des pays improbables.  Un concert à classer parmi les très bons.


3 mars 2011 : THE SAINTE CATHERINES + MALADROIT + MENPENTI + BILLY GAZ STATION aux Combustibles.

Comme j'arrive à la fin de ce superbe post et ma flemme me dit d'arrêter, je vais être particulièrement brève.  J'ai pas trop aimé BILLY GAZ STATION et MENPENTI donc je ne vais pas en parler.  MALADROIT avec un nouveau batteur et un bassiste de remplacement (?) nous ont offert un super live, sans doute un de leurs meilleurs, avec leurs tubes de pop punk ludique qu'on commence à connaitre assez bien et leurs commentaires pertinents sur le concert.  Les Canadiens de THE SAINTE CATHERINES au look rocker des années '80 ont bombardé les Combustibles de leur punk rock mélodieux et survolté, avec un chanteur se retrouvant souvent dans la fosse, des refrains émouvants (eh ouais) comme celui de "D'you Guys Wanna Fucking Party After This? No" et de la bière renversée.  Et ICI y'a une interview des Sainte Catherines.


Je vous remercie d'avoir lu (si vous l'avez fait) cet article infâme et pour me pardonner la prochaine fois j'écrirai un live report constructif et drôle.  Bonne fin de semaine, etc.  <3

samedi 5 février 2011

30 janvier 2011: THE ARTERIES + COOPER + CROSSING THE RUBICON + POESIE ZERO aux Combustibles.


Après une e-absence parsemée de partiels, d'insomnies, et de bouffe pas équilibrée, je reviens en force pour reprendre ma e-activité ici comme sur mon autre blog.  Vous pourrez remercier Guerilla Asso de m'en avoir donné l'occasion en organisant le concert que je vais vous raconter avec un peu de retard (et je crois que j'ai un peu perdu la main à force de chômer).

Le dimanche soir, c'est la teuf aux Combustibles!  Ma vingtaine d'heures de sommeil en une semaine me fait hésiter mais finalement j'arrive aux Combustibles pile pour le début du set de POESIE ZERO, le groupe aux paroles agréablement wtfesques qui nous charme et fait sautiller les kids tels des bambites à un concert de néo métal.  Un set qui nous permet de voir les progrès du groupe dont le premier concert avait eu lieu au Klub seulement quelques mois auparavant et profiter un peu plus de l'absurdité des textes.  "Petit con", "Brûler les voitures", "Coca-Cola" ; autant de titres équivoques que de sourires qu'ils provoquent.  Ou presque.  Et c'est avec humour et familiarité que le quatuor le plus viril et sans doute le plus drôle de Paris ouvre le concert et effectue cette tâche si difficile : mettre l'ambiance.

Le temps de discuter avec des gens qui se foutent de la gueule de mes cernes et de prendre un demi, et c'est au tour de CROSSING THE RUBICON de montrer ses muscles musicaux au public.  Du punk hardcore épais aux paroles incompréhensibles résonne dans nos oreilles en nous rappelant l'oubli des boules Quies.  L'énergie et la sympathie des hardcoreux qui aiment traverser les fleuves à la nage s'étalent sur le public et font pogoter quelques kids et autres personnes pas trop épuisées par leur week-end.  Les musiciens nous font traverser non seulement le Rubicon, mais également le Danube, le Mississippi et même la Ruhr à travers leurs compos.  La prestation sue l'expérience scénique ta mère, les amateurs de punk rock tapent du pied et la bonne ambiance est plus que maintenue.

Pendant que j'explique aux traquenardeurs de Sick My Duck comment ils pourraient entrer avec leur vingtaine de bières, la scène accueille le classieux trio hollandais COOPER.  Leur pop punk joyeux remplit la salle et après les avoir vus à la Miroiterie il y a un peu plus d'un an, on est contents de pouvoir assister à la prestation du groupe avec un meilleur son.  En effet, il y a de quoi satisfaire ses yeux et surtout ses oreilles : les hommes en costume-cravate exécutent leurs morceaux avec l'habituelle bonne humeur et un professionnalisme qui nous rappelle l'école british, séduisent le public (peut-être déjà conquis) et provoquent les pogos et les premiers slams.  Les compos issues de formules élaborées sont jouées avec pêche, ne laissant au spectateur pas une seule seconde pour se faire chier.  Du pop punk de niveau, en costard et avec des chœurs, que je n'hésiterai pas à placer dans la lignée des groupes comme The Briefs.  Un set pro et péchu, un passage sur scène digne de ce nom.

J'avais déjà parlé de ma fabuleuse découverte qu'est THE ARTERIES lors du concert de Dead To Me en septembre dernier.  Et bien leur passage aux Combustibles n'a pas été une déception.  Les Anglais arrivent et font résonner leur punk rock singulier et consistant pour la joie de leurs fans parisiens dont les effectifs ont sensiblement accru depuis leur dernier passage.  Leur énergie débordante fait éclater les pogos, lever les poings et crier les paroles.  Ce son si plein de vie nous fait définitivement oublier le dimanche soir (ainsi que le lundi matin qui suit) et nous fait passer un excellent moment.  Le groupe est toujours aussi classe est compétent, les compos toujours aussi variées et le show toujours aussi chaleureux.  Les slams se multiplient, la bière vole et le public en redemande.  The Arteries jouent, suent et nous donnent tout ce qu'ils ont jusqu'à la fin du glorieux rappel.  C'est ainsi que le show émouvant marque la fin de la soirée et nous (dé)montre une fois de plus qu'un concert réussi, ça n'est pas seulement les groupes, mais aussi le public.

Je n'ai pas trouvé de photos ni vidéos du concert, donc voici un clip de Cooper et un live des Arteries:


Cooper - Right Now from Danijel Mihajlovic on Vimeo.



P.S: J'ai compris pourquoi les concerts Guerilla Asso aux Combustibles cartonnent toujours !!


P.P.S: La photo tout en haut est de Stu Argue, piquée sur le Myspace des Arteries.

jeudi 6 janvier 2011

Jneb Band ou comment j'ai perdu 22 minutes de ma vie.

A la base j'avais écrit cette chronique pour Soab Webzine, mais comme je suis un peu méchante le mec a eu peur de la publier. Du coup mon article échoue ici.

Le punk rock est un genre indépendant et sans bornes, où en théorie tout est accepté.  C'est en écoutant l'EP de Jneb Band qu'on souhaite fortement que ces règles soient un peu plus strictes. On a déjà vu du punk rock (petit) bateau qui envoie, malgré des paroles primaires et des riffs vus et revus. Malheureusement, dans cette formule il manque l'élément « qui envoie » à Jneb Band. C'est plus le genre de groupe que tu trouves « marrant » parce que c'est tes potes que celui que tu vas faire écouter à un noob du punk rock pour lui donner une bonne image de la scène. On a droit à des compos banales, un son plus que moyen et des paroles crues mais pas drôles ni dérangeantes comme on aurait pu souhaiter qu'elles le soient. En bonus, des rimes dignes d'un blog littéraire de collégien rebelle boutonneux (ou amoureux, c'est pareil) : court/cour, chiens/bien, veut/peut, aimait/parfait et je vous laisse découvrir ou deviner le reste. Petit coup de cœur pour « JneBBand en Gaule » dont le sens a du être égaré quelque part entre le blog du rebelle susvisé et un kebab à Vitry-sur-Seine, ne laissant à celui qui l'écoute qu'un patchwork de phrases aléatoires et inter-indépendantes accompagnées de l'instru aussi sale que les toilettes dudit kebab et caractéristique du reste de l'EP. Certains groupes ont des textes marquants, d'autres un chanteur charismatique, certains sont originaux, d'autres sont des virtuoses... mais Jneb Band n'a rien de tout ça. On espère au moins qu'ils se sont amusés à jouer leurs chefs-d'œuvre parce sinon ils ont vraiment tout perdu. Enfin, il y a tout de même une chose pour laquelle on peut les remercier : c'est d'avoir splitté.