Je sais que cela fait un moment déjà que je n'ai rien posté sur ce blogounet, et je vous prie de m'en excuser. J'apologise et je reviens en beauté, enfin dans les limites de mes capacités.
Octobre : le mois où les connards d'étudiants ont enfin repris les cours et où la météo nous suggère de ressortir notre collection de pulls en laine.
Le soleil se couche de plus en plus tôt, et la routine sécurisante reprend de plus en plus le contrôle de nos misérables vies. Alors, pour nous remonter le moral, Dieu* a créé la musique, les gens qui en font, les gens qui en écoutent, les gens qui organisent des concerts et enfin les gens qui y vont.
C'est donc dans l'espoir et la certitude de passer un bon moment que j'arrive à Porte de Montreuil au Turku bar. Étant un peu en retard et absorbée par mes réflexions sur le sens de mon existence et le choix entre installer Ubuntu 11.10 ou rester sous 11.04 encore un peu, je rate malencontreusement David Stygmate qui, je pense (j'espère), ne m'en voudra pas.
J'entame donc le concert avec BATBAT de Diego Pallavas. Batbat en acoustique, ce n'est pas Diego Pallavas en acoustique : ce n'est ni mieux ni moins bien, c'est différent. Les chansons prennent une autre dimension, plus intimiste et plus personnelle, cette dimension qui a fait virer acoustique plus d'un punk rocker. Comme à son habitude, Batbat nous offre un set dense et chaleureux, sans ajouter grand-chose entre les chansons. Les aficionados sont nombreux, et que ce soit "Chantage", "The Doll Is Yours", "Elle et lui", "Poney mort", "Surdose" ou encore "Saint Nazaire", les paroles sont chantées avec amour et enthousiasme. Batbat exécute les tubes avec sa légèreté habituelle, et avec cet air presque désintéressé, comme s'il n'avait fait que passer par hasard et joué quelques chansons comme ça, pour nous faire plaisir (alors qu'en fait il avait pris le train pour venir nous voir). Et ce qui est cool chez Batbat, c'est qu'il arrive à combiner cette légèreté avec une énergie captivante, cette énergie qui remplit la salle ainsi que nos cœurs.
Quelques minutes plus tard, c'est notre invité québécois qui prend place sur la table qui sert de scène. MONONC' SERGE nous salue, nous fait une déclaration d'amour des plus émouvantes et nous annonce qu'il va par conséquent commencer par son unique chanson d'amour qui, nous répond-il, n'est pas "Fourrer". En effet, c'est avec "Anne" que commence le set de Mononc' Serge, et après un léger discours sur la reproduction des espèces suit le tant attendu "Fourrer" repris par la foule. Mononc' Serge nous accueille à bras ouverts dans son univers tout fou et sensiblement drôle, avec "Woodstock en Beauce", "L'âge de bière", le sublime "Hitler Robert", "Je chante pour les morons", le wtfesque "Maman Dion", l'hilarant "Saskatchewan", le réclamé "Marijuana" et bien d'autres tubes, tous joués par Mononc' sans Anonymus mais avec sa guitare, et accompagnés par un pédalier et un public enjoué. Au fur et à mesure du concert, notre superstar enlève son col roulé, puis une chaussure, puis une autre, se fait offrir des roses rouges par Grand Schultz, renverse de la bière, raconte des préambules à ses chansons, slame deux fois, nous engueule, nous dit qu'il nous aime, nous "flatte dans le sens du poil" et, pour résumer, cartonne sa race.
Le concert est fini, on reste un peu pour discuter, pour boire une ou deux bières, et pour ne pas rompre trop brutalement avec cette soirée aux airs d'échange amical sans contact physique. Amen.
Je ne connais pas les gens qui ont pris des photos ce soir-là, donc je vous fais don de cette photo de mauvaise qualité immortalisant l'Oncle et moi. |
* N'y voyez aucun inconvénient, mais n'ayant pas assez de lecteurs j'essaie d'en choper chez les croyants monothéistes.
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