samedi 18 décembre 2010

La vie, c'est cool.




Je n'ai pas été à un concert cool depuis un petit moment, d'où l'absence de nouveaux live reports.  J'espère pouvoir à nouveau raconter ma vie (et les concerts) sous peu.  En attendant je vous propose (ordonne) d'écouter si ça n'est pas déjà fait cet album indispensable en période de fêtes de fin d'année : Oi! To The World des Vandals.  Je ne vais pas expliquer en quoi c'est bien, puis la majorité d'entre vous doit déjà connaitre cette merveille.
Sur ces belles paroles, je vous souhaite de bonne vacances pour ceux qui en ont, et à bientôt pour de nouvelles aventures !!!

Je mets à votre disposition l'album via YouTube.  Enjoy.

vendredi 3 décembre 2010

Auto propagande.

Chers petits amis,

Je viens de créer un tout nouveau blog où je viens de déverser ma haine envers les transports en commun et où je compte publier des BD humoristiques et des trucs un peu débiles.  Si ça vous intéresse, cliquez ICI.


Et j'en profite pour vous faire part de mon nouveau (coffee) mug que j'ai fait imprimer et livrer pour me sentir classe.



dimanche 21 novembre 2010

20 novembre 2010: P.O.BOX + RAT ATTACK + BRIXTON ROBBERS + NICHIEL'S aux Combustibles.


Il ne serait pas tout à fait inexact d'affirmer que 2010 est une année sous le signe du bon concert. Et ce concert que nous ont offert (enfin pour 6€) Guerilla Asso en guise de samedi automnal (presque hivernal) confirme cette hypothèse avec la formule de la réussite "bonne affiche + salle sympa + public chaleureux".

Il est un peu plus de 20h, on arrive aux Combustibles, une salle classe bien située et avec de la Pelforth au bar. Les portes n'ont pas encore été ouvertes et on peut déjà lire la bonne humeur sur les nombreux visages connus et inconnus attendant devant la salle. On se prépare à passer une bonne soirée.

Enfin les portes ouvrent, on a le temps de saluer des gens cool et de prendre une pression fraîche et les NICHIEL'S passent sur scène (à l'heure!). Du punk rock (en) français dans la lignée de Guerilla, avec l'énergie traditionnelle de la scène, cette énergie qui fait plaisir à voir, une énergie qui ne demande rien en retour, si ce n'est d'être reçue. Le public est tout de suite mobilisé, commence à pogotter, reprend les morceaux et boit de la bière. C'est ainsi que les Nichiel's, ajoutés à la dernière minute, ouvrent avec sourire et sueur ce concert de folie.

Les BRIXTON ROBBERS prennent le relais avec leur ska punk sans cuivres mais avec beaucoup de charme, un ska punk péchu aux refrains entraînants et au chant rauque, un ska punk dont le passage au Chiquito (R.I.P.) au mois de mai dernier n'a pas été effacé de nos mémoires. Des tubes de Rocks And Cranes font résonner les Combustibles: entre le classique "Bright Light", le très BG "Green Grass" et la reprise de B-52's "Rock Lobster", le public est gâté. Les BxR représentent le Quebec avec classe et "tabarnak" (que je ne sais toujours pas prononcer), laissant derrière eux un sentiment agréable de familiarité. On kiffe.

Une particulièrement agréable surprise attend ceux qui ne connaissaient pas les outre-manchais RAT ATTACK: du punk hardcore haut de gamme éclate sur la scène et déborde dans toute la salle. Les riffs se jettent sur le public, le font tourner, pogotter, slammer, lever le poing et renverser sa bière. Les anglais ne nous laissent pas de répit avec leur (beau) chanteur qui passe la quasi totalité du set en hauteur et nous fait part de ses connaissances en français: "J'aime la France!", "Vive la France!", "Suce ma bite!", "Vive Pétain!" Ayant déjà leur EP This Is Art, je ne m'attendais vraiment pas à un tel show, à une telle énergie (c'est important)! Bref, les retours se cassent la gueule, le circle pit demandé par le groupe aussi, une plante se retrouve dans les slams, le chanteur enlève son t-shirt, la musique nous envahit totalement et... on passe un excellent concert. Gros coup de coeur pour ces héros du live. Et aussi j'ai failli me marier avec leur roadie mais ça c'est une autre histoire.

Il est désormais temps de voir jouer la crème, les pionniers de la scène ska punk européenne: P.O.BOX. On accueille un nouveau line up avec notamment (enfin!) un nouveau tromboniste qui n'a 18 ans qu'à la fin du concert. Le set éclate, et c'est le son singulier, cuivré et mélodieux de P.O.Box qui nous émeut, nous fait crier les paroles et brandir les poings en l'air. L'ambiance que les Anglais de RxA ont déjà fait battre des records grimpe encore! Visiblement, ce soir les groupes ne sont pas venus pour les discours, bien qu'ils essaient de nous faire croire le contraire: les morceaux s’enchaînent avec rapidité et professionnalisme, nous laissant à peine le temps d'applaudir. Une setlist très complète constituée de nos tubes préférés vient nous gâter les oreilles: "So Milgram Knew It", "Death Promises Me A Better Place", l'inévitable "I Refuse All Qualms", le désormais hymne "Look What You Have Done", "We, The People", "Legacy Of The Lie", "Music Has Taken A Backseat To Hearcuts", "And The World Collapses" et même le magnifique "Going To The Court" sont joués parmi tant d'autres. On a même droit à un nouveau morceau. Le public fanatique reprend les "wo-ho", les refrains, les couplets et chante même les mélodies des cuivres! Les musiciens, bien que commençant à ressentir la fatigue, la chaleur et la trentaine (enfin pas tous, hihi) surmontent ces obstacles et Yul fait même de l'air guitar avec sa trompette comme à son habitude. Vient le moment où Ritch le tromboniste a officiellement 18 ans qu'on ne tarde pas à lui souhaiter avec joie, et quelques minutes plus tard, à deux-trois morceaux de la fin... il casse son trombone. A peine 18 ans et déjà un trombone cassé! Cela ne nous empêche pas de réclamer d'autres morceaux aux Pio et de faire un rappel (d'escroc puisqu'ils rejouent "So Milgram Knew It") puis un autre mais là on refuse carrément de les laisser quitter la scène. Ainsi vient s'achever un concert qu'on n'hésiterait pas à revivre.

Certains se cassent, d'autres continuent à boire des bières, certains se ruent vers le merch, d'autres discutent avec les musiciens, mais tout le monde a l'air satisfait de sa soirée.


P.S: Je vous renvoie à l'interview de Nichiel's par les djeuns de Soab Webzine et vers le blog de Dédé de Big Wheel Records (BxR).


P.P.S: Merci à Maska pour cette photo bien cool.


mardi 2 novembre 2010

17 octobre 2010: SONIC BOOM SIX + UNION JACK + LA POLICE au Chiquito.




Il est 22h30, quelque part dans le Nord de Paris. Un jeune se fait casser la gueule et dépouiller, sans que personne n'intervienne.
Mais que fait la police ????
La police, elle nique l'ambiance au Chiquito.

Un petit retour en arrière: le 6 octobre, Sonic Boom 6, un des groupes les plus hypes du moment, sont forcés d'annuler à la dernière minute leur concert au Glazart pour cause de l'état de santé de la chanteuse. On est tous très déçus, mais quelques jours plus tard Guerilla Asso nous annonce un concert de SB6 au Chiquito (sous réservation, ce qui est exceptionnel pour un petit bar dans le genre). Notre bonheur accroît lorsque c'est Union Jack qui s'annonce en première partie. Un concert cool de 20h à 22h, rien de mieux à espérer un dimanche soir.

C'est donc avec joie et paix dans l'âme qu'on se pointe au Chiquito le 17 octobre pour un concert qu'on attend depuis longtemps. On assiste à un set péchu des ska coreux de UNION JACK, avec des "Some Hope", des "Life Is Peachy" et des "Resistance Call" renversants, faisant joyeusement pogotter le public et lui faisant crier les refrains.
Une courte pause est la dernière chose qui nous sépare des fabuleux SONIC BOOM SIX et de Laila, leur chanteuse vêtue de ce minishort qui en fait parler plus d'un. Les musiciens sont en place, Laila chauffe la salle avec son enthousiasme habituel et le show éclate. Des tubes du dernier album généreusement vendu à l'entrée (5€ l'entrée, 10€ l'entrée + l'album), ou d'autres plus anciens raisonnent dans la salle et sont massivement repris par le public. C'est ainsi que "The Road To Hell Is Paved With Good Intentions", "Sound Of A Revolution" et autres fruits du travail et du talent de SB6 viennent animer la soirée jusqu'à ce que... le son baisse et les micros soient coupés une demi-heure avant la fin du concert prévue. On ne comprend pas trop ce qui se passe, le groupe essaie de maintenir l'ambiance, mais Till vient très vite nous annoncer qu'une (salope de) voisine a appelé les schmidts et qu'ils sont en haut en train de vérifier si tout est dans les normes. On essaie de ne pas faire de bruit, mais les forces de l'ordre finissent par descendre dans la petite cave de 10m² pour y voir 60 personnes et nous dire de dégager. Une fois en haut on est comptés, apparemment pour jauger à quel point les normes sanitaires ne sont pas respectées. Les flics aussi ont été comptés: ils étaient 15 + 2 chiens, le tout dans 6 voitures. A la sortie du bar on est encerclés et on nous dit qu'il faut attendre avant de partir. 15-20 minutes plus tard on nous dit de nous casser, et quelques personnes manquent de se faire déchiqueter par un chien enragé (policier) mais sont sauvées par la muselière. On se contente de traverser la rue et de rester là mais se rend très vite compte qu'on ne fait qu'empirer la situation et mettre le Chiquito encore plus dans la merde... le Chiquito qui était censé abriter une grosse partie des concerts à venir et les a fait précipitamment migrer au Café de Paris ou tout simplement annuler. Un concert acoustique a survécu si je ne m'abuse, et avant-hier j'ai vu un fly en annonçant un en décembre.

Et au Café de Paris, la bière est plus chère!

P.S: Un très bon live report du concert d'Anti-Flag au Trabendo vient d'être publié par Seb sur Punk Fiction.

P.P.S: Leftöver Crack, c'est bien.


dimanche 31 octobre 2010

On s'en branle mais bon...

Je suis un peu en retard mais ne vous inquiétez pas, si j'ai la foi j'écrirai bientôt un live report du concert d'Anti-Flag et un de celui de Hateful Monday et éventuellement quelque chose sur Sonic Boom Six. Je vous propose en attendant de me soutenir financièrement, parce que les serveurs c'est pas évident à entretenir. Pour faire un don cliquez ici. Sinon vous pouvez lire des live reports de qualité sur des webzines de qualité comme Punk Fiction.
Sur ce je vous souhaite une joyeuse fête païenne transformée en épisode commercial pseudo satanique par la mondialisation et le capitalisme en compagnie de ce morceau des Misfits de l'époque où c'était du vrai.

samedi 9 octobre 2010

4 octobre 2010: TIM VANTOL + FANNY DX + MARK McCABE + LORDS OF THE PINT au Chiquito.





A en croire notre expérience et la programmation, le Chiquito est the place to be de la saison. Sans doute pour cela, c'est dans sa petite cave humide que s'est déroulé THE concert acoustique attendu par plusieurs d'entre nous. On arrive donc devant le bar le plus hype de Paris avec une motivation extraordinaire, couronnée de belles cernes typiques du début de semaine. On prend le temps de boire une bière et de discuter de la pluie et de l'état d'ébriété de Lola de Un, Dos, Tres puisque le concert ne s'empresse pas de commencer.

Enfin, les premiers accords du classique set d'ouverture des LORDS OF THE PINT résonnent et la soirée débute enfin. Le set des Lords est un peu mou, même si le public l'est encore plus, et on commence à se demander quand entendra-t-on enfin ces nouvelles chansons aussi fraiches qu'une pression annoncées depuis bien des mois. Les refrains ne sont repris que par une poignée de personnes et les deux seigneurs de la pinte nous annoncent l'arrivée des nouvelle compos à leur prochain show avec Flow.

La soirée continue, et arrive sur scène notre invité écossais, MARK McCABE. On est touchés par la mélancolie de l'univers que l'on découvre: des chansons lyriques parfumées de cette jolie tristesse qui ne laisserait pas indifférent le plus tatoué des durs à cuire; une émotion qu'on ne veut pas voir interrompue par l'aération qui déconne bruyamment et que tout le monde s'empresse de faire taire. Le jeune Mark en profite pour glisser quelques blagues, et au fur et à mesure des chansons il oublie peu à peu sa timidité pour nous laisser entrevoir la chaleur de cette âme qui a dicté la musique qu'on entend. Il finit par quitter le micro et sa folk et s'arme d'une mini-guitare (je ne sais pas comment on appelle ça, c'est pas un ukulélé) en compagnie de laquelle il chante le dernier morceau dans une ambiance intimiste et presque confessionnale. Très beau set.

On sort se rafraichir quelques instants puis on redescend pour FANNY DX, la Brody Dalle made in France. Fanny, sa belle Takamine et sa voix envoûtante, on ne s'en lasse pas, surtout qu'elle nous a préparé des nouvelles compos plus que satisfaisantes et qu'elle a pris de l'assurance depuis le début de son projet solo. C'est donc ses chansons sobres et énervées qui résonnent dans nos oreilles: de la folk consistante aux influences beaucoup plus amplifiées qui se font bien entendre. Un morceau plus calme mais pas moins énergique joué en arpèges arrive comme une sorte d'interlude et contraste finement avec le reste du set. On apprécie l'attitude sans extravagances de Fanny et sa présence scénique se fait agréablement sentir. Une touche féminine de qualité dans notre scène adorée.

Je suis incapable de cacher mon admiration devant TIM VANTOL, mais il faut dire qu'elle n'est pas sans raison. Comme d'habitude, il arrive avec le sourire aux lèvres et le t-shirt "support your local punk scene" au torse, se présente timidement et commence son set intense. Tim nous vient tout droit d'Amsterdam, mais sa folk est loin de sentir le chanvre; c'est plutôt un mélange de plaisir de jouer, d'amour de la route, de punk rock, de soif de vivre et de sincérité. Tim nous dévoile son âme à travers des morceaux émouvants repris en choeur par la salle, en nous remerciant d'être venus pendant chaque série d'applaudissements. Ils nous parle avec sa simplicité habituelle, fait des blagues, s'excuse pour le retard des nouveaux morceaux et raconte sa récente expérience de conduire une Twingo à Paris. On a droit à nos préférés "Broken Mirror", "Road, Sweet Road", "No Platform" et autres tubes dont "Four Wheels And A Sixtring" qui marque la fin du set et du concert. Et on applaudit bien fort, heureux d'avoir (ré)entendu des belles chansons et (re)vu le magnifique Tim Vantol.

Un concert acoustique qui respire la sincérité et nous fait oublier les tourments d'un lundi soir automnal.


En cadeau, voici une petite vidéo de "Nothing" et "Four Wheels And A Sixtring" prise par Bastien Péan mais dont le son est malheureusement de mauvaise qualité, faute de matériel adéquat.


mercredi 29 septembre 2010

20 septembre 2010: DEAD TO ME + THE ARTERIES + BANGERS + MALADROIT à la Pêche.



Pour la venue d'un des groupes les plus cool de la scène punk rock actuelle, on n'hésite pas à se déplacer jusqu'à la Pêche de Montreuil. Comme à chaque fois que j'y vais, je me perds entre le métro et la salle.

Bénissons les concerts qui commencent en retard et ne me font rater qu'un quart d'heure du set de MALADROIT. Ce side project de pop punk de travers ouvre LE concert de septembre avec tonus et fait pogotter les premiers kids. Des morceaux comme "There's No I In DIY" accompagné d'une phrase émouvante de Till sur notre présence et notre investissement dans le punk rock, le ludique "Jimmy's Boss" et le final "Je ne rêve pas de ta brutalité". La suite du concert s'annonce plus que satisfaisante grâce à cette première partie "guerr-just-dead-sex".

Après m'être fait traiter de cassos parce que je me suis perdue, je retourne dans la salle pour BANGERS (qui avaient foutu le feu au Pixi avec Crazy Arm et IDS en février). Le trio anglais au pop punk qui sent agréablement le "made in the UK" interprète ses morceaux péchus aux refrains entraînants avec classe et simplicité. "The Hard Way", "Jon Shoe", "Too Many Dark Knights" et autres titres sont joués avec légèreté énergique, sans qu'on ne soupçonne les dix-huit heures de route que le groupe s'est tapées pour venir d'Autriche, où ils avaient donné un concert la veille. Non, les Anglais de Bangers jouent avec enthousiasme et chantent avec coeur (choeurs): le show qui nous est offert respire la sincérité.

Le temps de boire une bière offerte par des kids sympa et d'écouter la petite anecdote qui accompagne la photo de Seb des LOFTP posant avec Olivier Besancenot, et on retourne dans la salle pour accueillir THE ARTERIES. Première surprise: le look très new hard rock du chanteur aux cheveux particulièrement blonds et particulièrement lisses, avec le t-shirt blanc XXL aux manches coupées et le jean slim pouvant jouer le rôle d'un leggings dans un vaudeville. Deuxième surprise: du super punk rock bien foutu, avec des morceaux très variés; un bon riff de hardcore par-ci, un refrain mélo chanté en choeur par-là; on a même droit a une séquence d'arpèges très lyrique qui donne envie de sortir son briquet. The Arteries aussi, ce sont des Anglais qui ne manquent pas de classe. Le chanteur nous surprend par sa polyvalence: il passe de la voix quasi claire au gueulage hxc, toujours avec ses cheveux capricieux nous cachant son visage et sans froncer le sourcil (que, de toute façon, nous n'aurions pas vu). Le set s'avère tellement dense que le régisseur, sans doute submergé par la musique, fout assez de fumée sur scène pour que les musiciens eux-mêmes ne se voient plus. The Arteries, une découverte rafraîchissante.

L'ambiance change légèrement lorsqu'arrive enfin le tour de DEAD TO ME de faire vibrer la Pêche. La salle se remplit alors que les balances sont à peine commencées, chacun cherche une bonne place dans la fosse, et l'excitation de voir un de ses groupes préférés jouer dans quelques instants nous rend tous plus ou moins silencieux. Le groupe se met donc en place, avec le traditionnel changement de line up, n'est-ce pas, surtout que celui-ci date de la veille de la tournée (on pense aux groupes comme The Voodoo Glow Skulls qui, quelques mois auparavant ont annulé la leur suite au départ précipité du chanteur, et on se dit qu'ils devraient parfois prendre exemple sur Dead To Me, quand même). C'est non plus un trio mais un quatuor qui se dresse devant nous dans toute sa splendeur, et splendeur californienne de surcroît. Les présentations sont brèves et les quatre coups de charleston lancent un "True Intentions" qui annonce la couleur du show qui va suivre. Les musiciens débordent de sueur et d'énergie, et balancent au public avide ses morceaux préférés qu'il n'hésite pas à reprendre, les poings brandis en l'air et le sourire aux lèvres. Le show est tellement enivrant qu'on se rappellera tous de son effet (mélangé à celui de l'alcool, of course) sur cet individu en t-shirt rouge qui a confondu le slam avec un plongeon à la piscine et dont les vaines tentatives de pogo en ont littéralement renversé plus d'un. Cependant, on fait abstraction de la douleur dans l'épaule et on chante ses refrains adorés: "Liebe Liese", "Splendid Isolation", "Don't Lie", "Visiting Day", "Wait For It" et autres tubes font résonner la salle, et créent cette harmonie presque magique entre le public et le groupe. Le public insatiable en veut toujours plus, mais le set touche à sa fin et les musiciens essorés ne repondent même pas aux quelques timides "one more". Un set malgré tout inoubliable, le lendemain duquel la plupart d'entre nous a sans doute rematé le live de leur date à la Bellevilloise en décembre 2009 sur Goéland TV.



Je vous fais part de cette photo prise par Jau, sinon vous pouvez retrouver les vidéos du concert (et pas que de celui-ci) ICI.



samedi 25 septembre 2010

10 septembre 2010: TURN IT RED + REBUKE + BARNEY ATE DINO AT SUMMER SCHOOL + DOWDY + LORDS OF THE PINT au Parvis de Bagnolet.


Bon, je suis à la bourre et en train d'écrire le live report du concert de Dead To Me du 20 septembre, mais pour être fidèle à mes principes j'écris un petit truc rapide sur un concert où y'avait personne et dont personne ne parle.

J'arrive au Parvis avec une bonne heure de retard: le concert n'a pas encore commencé et il y a un problème de matos. Pas de panique, une demi-heure plus tard les LORDS OF THE PINT débutent leur set de folk punk éthylique même si leur fidèle public a préféré aller voir Prodigy à la Fête de l'Humanité ce soir-là, laissant les deux-trois personnes qui connaissent les paroles gueuler les refrains de "Saint Patrick", "Les jours de notre vie", "Bibinidylle" et autres hymnes à la bière aux jeux de mots à base d'orge et de blé. Quelques problèmes de jack, de micros, mais on final on s'en sort assez bien, sachant qu'une bonne pinte est la consolation ultime dans de telles situations (et dans d'autres aussi).

Place à DOWDY, le groupe de pop punk parisien nous livre un set rapide et énergique, avec des bonnes mélodies et des bonnes influences qui se laissent entendre de temps à autre. Un groupe que je ne connaissais pas mais dont je garde un souvenir assez agréable, même si ce n'est pas la branche du punk rock que je préfère. Un bon investissement dans la scène parisienne en tout cas.

Le dinosaure sur le flyer ne présageant rien de bon, on a effectivement droit à BARNEY ATE DINO AT SUMMER SCHOOL, le quatuor parisien (avec un bassiste remplaçant pour ce concert) qui nous joue du bon punk rock mélodique avec beaucoup d'entrain, de sautillements, de blagues, de grimaces, de "bonsoir" et encore de blagues. Un set chaleureux, assez surprenant, et ayant assisté à quasiment tous leurs concerts je peux dire qu'il y a du progrès. On a donc droit à "Next Time", à "20YO" (corrigez-moi si ce n'est pas le véritable nom du morceau), "Pickstory" et autres tubes énergiquement mélodieux aux refrains émouvants. BADASS préparent une démo qui sortira bientôt, on l'attend avec impatience.

Les têtes d'affiche s'inversent, et c'est au tour des Suédois punk hardcoreux mélodiques de REBUKE de passer sur scène. N'ayant écouté que lorsque je faisais le fly, je découvre avec joie un très bon groupe qui nous apporte sa fraicheur scandinave jusqu'à cette petite salle-restaurant en banlieue parisienne. Des compos entraînantes parviennent à mes oreilles et me font regretter d'avoir autrefois envisagé de chômer ce concert au profit des coco. Une bonne interprétation, de la belle simplicité dans l'attitude et du punk hardcore qui sent le tatouage animent le set. Les roadies et les Turn It Red s'agitent devant leurs potes, chantent avec eux, pogottent et dansent le mosh.

Les Anglais de TURN IT RED prennent le relais avec leur skate punk tout aussi classe. Et là: les roadies et Rebuke sont en caleçon sur scène avec eux, toujours accompagnés de danse, de pogos, de mosh, et toujours en chantant avec le groupe. On aurait dit un concert-anniversaire, tellement ils étaient tous joyeux. Turn It Red assurent malgré tout leur set avec ce professionnalisme anglais légèrement altéré par la fatigue et la bière mais toujours aussi captivant. Un autre groupe que j'ai entre-écouté en faisant le flyer et par lequel je suis restée charmée. A découvrir.

Malgré le déficit de public du à la concurrence de la fête pseudo communiste à la Courneuve, l'ambiance reste digne d'un concert cool, et puis de toute façon, comme l'a dit Tinky de BADASS: " Beaucoup trop super concert; merci à ceux qui ne sont pas venus d'avoir laissé la place pour les autres! "

La soirée se termine chez ce dernier qui accueille les Anglais et les Suédois (ainsi que ses potes) dans sa belle maison. Une super soirée inoubliable dont je ne parlerai pas.



Cadeau: une photo de moi avec des Anglais et une nappe sur la tête.
(Pour des photos qui vendent un peu plus du rêve, cliquez ICI.)



mardi 7 septembre 2010

19-22 aout 2010: Festival le Couvre Feu.



A force d'en entendre parler, je n'ai pas pu m'empêcher de prendre un pass trois jours et des billets de train deux mois à l'avance pour aller au Couvre Feu. Je n'ai pas regretté. Voici donc un petit récapitulatif de ce week-end plein d'émotions. Puis ça fait un petit extra, je ne parle pas que de punk rock.

Jeudi 19 aout.
Arrivée à Corcept, un bled paumé à côté de Nantes, un bled paumé mais parfait pour un festival. Quelques heures plus tard, les installations sont terminées et notre campement de "la belette qui tète" (un hommage qui ne vient pas de moi) est dressé, avec nos potes de Sick My Duck installés à quelques mètres.
L'ouverture du festival consistait en un concert au village mais on n'y est pas allés.
Quelques euh... heures plus tard encore, je me retrouve avec trois personnes prétendant être mon frère, mon cousin et mon mec et me suivant partout dans le brouillard de la nuit. On a même cassé une table de jeux en carton en faisant un bras de fer. J'ai apprécié l'organisation attentionnée du festival, qui a en effet pensé à installer des aires de jeux de société avec des animateurs habillés en orange. GG.

Vendredi 20 aout.
Réveil. J'ouvre ma tente. Bleu. Le bleu d'une autre tente. WTF? Un certain adorateur de Ricard n'a pas trouvé d'autre place pour sa tente que juste devant la mienne. Enfin bref, mon problème principal a été de décider quel t-shirt j'allais mettre. L'affiche annonçait plein de trucs que je ne connaissais pas, mais aussi PENDULUM et ULTRA VOMIT. J'hésite pendant longtemps entre mon t-shirt Marxmallows avec la gueule de Michel Sardou et mon t-shirt Bad Religion. Après de longues hésitations, c'est le groupe des ricains antiécclésiastes qui l'emporte. Bref, je fais connaissance avec des gens sympa, je bois de la bière, je raconte des blagues, je bois, je récite du Jon Lajoie, je bois, enfin vous avez compris. L'ambiance est on ne peut plus agréable: des réactions en chaine d' "APÉROOOOO !!!" parcourent le camping environ toutes les minutes, tout le monde t'offre de la bière, y'a des gens déguisés: une fermière, une poule, une bite, une capote, des indiens, enfin bref, on s'amuse, (et) on boit.
De nombreux apéros plus tard, il est temps d'aller rentabiliser les 50€ du pass trois jours et de se diriger vers les chapiteaux colorés du festival. J'avouerai que j'ai un souvenir très vague des groupes que j'ai vus, enfin surtout de ceux que je ne connaissais pas.
Il est 23h45, je me dirige vers le chapiteau où doivent faire leur prestation les fameux PENDULUM. Bien que je ne sois pas une très grande admiratrice de musique électronique et que je ne connaisse pas très bien l'oeuvre du groupe, j'ai été charmée par un live assez impressionnant et plein d'énergie, un vrai live qui nous fait sentir la présence scénique des anglais drum'n'basseux. Des morceaux comme le très entendu "Tarantula", le fameux "Blood Sugar" ou encore le "Witchcraft" du dernier album font vibrer les alentours. Les basses traversent mon corps, les projos m'aveuglent et tout le monde danse autour de moi: c'est beau.
A 1h00, c'est au tour d'Ultra Vomit de mobiliser le public. C'est alors que tous les t-shirts "je collectionne des canards vivants" se rassemblent sous le même chapiteau et brandissent des signes satanistes en l'air (moi non plus, je ne comprends pas). Les nantais commencent leur spectacle, avec leur entrée en scène minutieusement planifiée et leurs blagues écrites avec beaucoup d'amour. Mes apéros ayant pris le dessus depuis quelques heures, j'abandonne mon corps à mon jumeau maléfique intérieur, qui se faufile vers les premiers rangs et passe tout le set à brandir des majeurs et à gueuler des "on s'en branle" et des "bande d'enculés" à tout bout de champ, sous le regard stupéfait des fans dociles du groupe. Vraiment, c'est n'importe quoi. N'empêche, ce que j'admire chez Ultra Vomit, c'est la capacité de faire gueuler "caca - pipi - chiottes - vomi" à toute une foule sans avoir à les menacer d'un lance-grenades. Un très bon spectacle, clôturé par of course "Je collectionne des canards" (à moins que j'aie zapé quelque chose).
On retourne alors au camping, pour d'autres apéros et des rencontres poilantes jusqu'au matin.

Samedi 21 aout.
Réveil difficile. Le soleil tape, des personnes très sympa s'acharnent sur moi, je suis trempée jusqu'aux adidas superstar que je suis obligée de remplacer par des tongs (oui, je sais, on s'en branle).
Plus tard, je suis dans un hamac, une bière à la main, et on me sert de la pastèque. Ma vie est vraiment trop dure. Je décide ensuite d'errer dans le camping, à la recherche de mon ami Ben, de son pote déguisé en zboub et de son autre pote déguisé en préservatif. A la place je rencontre d'autres gens qui me filent de la bière et avec qui je passe une partie de l'après-midi.
Le soir, c'est fièrement vêtue de mon t-shirt Toy Dolls que j'arrive aux chapiteaux colorés.
Je dors un peu dans l'herbe pendant MAX ROMEO (vous savez, ce légendaire chanteur de reggae), et quelqu'un de très gentil me couvre avec sa veste Sonic Boom Six. Le reggae, ça me berce.
Après avoir assisté à la fin du set dans une position verticale (il fallait bien), je me dirige vers le chapiteau qui abrite la prestation de JELLO BIAFRA & THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE avec, comme son nom l'indique, le légendaire Jello Biafra des Dead Kennedys. La prestation d'un des pères (encore vivants) du punk n'est pas décevante: la setlist est interprétée avec pèche, humour et professionnalisme, et Jello Biafra nous fait même découvrir les fonctionnalités cachées d'un micro (on peut prendre une douche, par exemple). Le public quant à lui fait plaisir à voir: on aperçoit des Haringtons, des t-shirts Ramones, des docs et parfois même des tatouages ou des cheveux décolorés. On voit des cinquantenaires chanter les refrains avec de la nostalgie dans le regard, des kids pogotter avec de la joie de vivre dans les leurs, et on se dit discrètement que les gens qui n'écoutent pas de punk ratent quand même de sacrés lives, parfois.
Changement de chapiteau pour OPIUM DU PEUPLE, ce groupe au nom marxiste qu'on peut lire sur les flyers en papier glacé distribués à la sortie du Nouveau Casino après un concert des Unco. Personnellement, je ne connaissais pas du tout et je venais assister au set pour la principale raison qui est que c'est un des groupes dont FOREST POOKY fait partie. Ce Forest qu'on peut également voir au sein de The Pookies bien sûr, Sons Of Buddha, The Black Zombie Procession,Annita Babyface & The Tasty Poneys mais également seul avec sa guitare pour un (très bon) projet acoustique. Je me rappelle assez vaguement du set d'Opium du Peuple, mais le spectacle en valait la peine. Opium du Peuple fait partie de ces groupes qui ne se contentent pas de jouer mais qui mettent en scène leurs morceaux, en faisant venir des personnages, des accessoires et divers artifices pour illustrer ce qui est en train d'être joué. C'est ainsi que pour un morceau dont j'ignore le nom, on a eu droit à un mec déguisé en... euh... bref à un mec déguisé, armé d'un spliff faisant la taille de son bras. Je n'ai pas trop regardé le public quand il l'a balancé dans la fosse, mais je pense que les gens se sont battus pour l'avoir. Ce fut donc un agréable spectacle, la Religion (je pense que la moitié des lecteurs ne comprendra pas ce que je viens d'écrire et l'autre moitié trouvera ça terriblement nul, mais je le mets quand même).
Plus tard, j'ai assisté à BEAT TORRENT mais ce n'est pas le genre de musique qui me branche, puis je n'ai pas compris le principe du live avec un CD qui tourne en même temps, notamment pour le "mix" de "Smells Like Teen Spirit". Assez moyen comme set, mais bon ils font ce qu'ils veulent.
Alors en ce qui concerne EZ3KIEL VS HINT, un truc de DJ je crois, j'ai du y assister un quart d'heure puis je suis retournée au camping pour d'autres apéros avec une centaine de personnes différentes, toujours en récitant du Jon Lajoie.

Dimanche 22 aout.
Réveil très difficile, je sors de ma tente et je dors encore quelques heures par terre.
Une autre journée paisible au soleil et à la bière s'écoule, et je me retrouve au festival, vêtue de mon magnifique t-shirt Descendents pour ne pas trop écouter le set d'ALBOROSIE qui apparemment est le phénomène reggae du moment (en tout cas pendant que j'achetais tranquillement ma bière, les gens se précipitaient vers le chapiteau où ça jouait).
20h30, c'est au tour de SKIP THE USE de rassembler le public. Du rock classement péchu, avec des musiciens cool (il m'a semblé apercevoir un t-shirt Flatliners sur le torse du guitariste) et un son visiblement bien travaillé. Skip The Use est une reformation ou un side project du groupe de ska punk énervé Carving. Bien sur, en tant que puriste refoulée, j'aurais préféré voir Carving à la place de Skip The Use, ce dernier étant du rock un peu trop fashion pour moi, et manquant de ce je-ne-sais-quoi qu'ont les groupes pas trop connus quand ils jouent leur punk rock sincère en repensant avec émotion au premier NoFX qu'ils ont écouté. Un très bon show tout de même, je précise, et un groupe à découvrir.
Je n'ai pas écouté chanter THOMAS FERSEN, donc je n'en parle pas. Par contre j'ai mangé des frites.
22h45, il est grand temps d'aller sous le chapiteau qui s'apprête à accueillir les pionniers du New York Hardcore, SICK OF IT ALL. Avant même leur entrée en scène, on sait qu'on ne s'est pas trompé de jour ou d'horaire: des t-shirts Agnostic Front, Sick Of It All bien sûr, des sleeves, des plugs et même des straight edge se démarquent parmi les milliers de torses nus et de t-shirts couvre feu. Les hardcoreux new-yorkais arrivent enfin, et débute le show des légendaires Sick Of It All. Les frères Koller, malgré leur coup de vieux, n'hésitent pas à effectuer leurs sauts habituels, et à foutre le feu, dignement accompagnés de Craig Setari et Armand Majidi. On a droit à nos morceaux préférés interprétés avec cette rage propre au HxC: "Good Looking Out", "Built To Last", le mythique "Step Down" ou encore "Scratch The Surface" sont repris, criés par la foule. J'aurais bien aimé voir un peu de mosh mais à part un circle pit que le groupe a demandé et qui a tenu trente secondes, il fallait se contenter du corps classique d'un public de festival. Un show dense et émouvant, à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'une référence hardcore.
Pour clore le festival, l'orga a programmé le fameux side project digne d'une armée: LE BAL DES ENRAGÉS. Side project comprenant des membres de Parabellum, Banane Métalik, Tagada Jones, Lofofora et d'autres groupes mythiques français. Le live du Bal des enragés est un spectacle: mascottes déguisées, pin ups dansantes, changement permanent de musiciens... la mise en scène est plus que mouvementée. Le bal des enragés, c'est le groupe qui reprend les morceaux qui ont pu bercer plus d'un dans le milieu punk. C'est l'occasion de pouvoir crier les refrains (et les couplets) de "Blitzkrieg Bop", de "Cayenne", "Basket Case" et d'autres tubes de groupes tels que les Clash, Ludwig Von 88, Bérurier Noir; on a même droit à un guest des Svinkels pour le fameux "Réveille le punk". Pour le coup, c'est une setlist avec que des tubes. Le public s'extasie, le public en redemande. J'avais entrevu ce groupe aux Feux de l'été sans avoir apprécié, mais le fait d'en avoir vu un peu plus m'a fait changer d'avis. Un très bon groupe est venu clore ce festival, un très bon groupe qui fait revivre les morceaux mythiques de l'histoire du punk, et le punk lui-même par la même occasion.
On dit merci et au revoir aux chapiteaux colorés et on retourne au camping pour une dernière nuit chaotique. Une nuit avec des BB Burnes qui se prennent des bites dans les cheveux, avec des jeunes torchés qui ne retrouvent plus leurs campements, avec des abrutis qui font du tam-tam sur des poubelles (et se font insulter), avec un mec qui chie dans une glacière en plein milieu d'une allée et un autre qui arrête tous les passants pendant 1h30 pour leur montrer l'oeuvre d'art; une nuit où je rigolais tellement que j'en tombais par terre (et où j'ai fini par avoir mal au ventre).

Lundi 23 aout.
On se réveille difficilement et assez tôt, vu qu'il faut lever les voiles avant midi. Il pleut. Les festivaliers se cassent, laissant derrière eux un décor post apocalyptique. On rentre tous chez nous, un peu tristes que le festival soit terminé et heureux de retrouver son confort citadin.

Soleil, musique et apéros, on garde du festival un souvenir plus qu'agréable.


Vu que mon article n'est pas assez long, je vous mets quelques photos piquées sur le site du festival, histoire de.





samedi 28 août 2010

Article qui sert à rien.


Bon, si j'ai la foi, bientôt vous aurez un compte-rendu du festival le Couvre Feu (je suis en train de le rédiger mais c'est long).
En attendant, voici un peu de pub pour un concert qui s'annonce bien cool, vu que c'est moi qui ai fait le flyer.


P.S: J'ai la joie de vous annoncer (mais depuis le temps vous avez du remarquer) que j'ai la flemme d'écrire un live report sur l'inoubliable concert de Big D And The Kids Table et Streetlight Manifesto au Nouveau Casino le 17/08, pour lequel j'ai eu une invit grâce à Tangi de Sick My Duck. Mais vous pouvez voir quelques photos ici.


jeudi 5 août 2010

4 aout 2010: CIVET + BORN TO LOSE + STREET POISON + DISSIDENCE RADIO = larsenes et sueur à la Miroiterie.



Depuis le temps que j'écoutais le punk rock des pin ups américaines, il était inimaginable que je rate leur passage à Paris, malgré les nombreux obstacles.

C'est donc avec enthousiasme que j'arrive à Ménilmontant, avec le devoir, que-dis-je, l'obligation d'affronter la pente. Et une fois de plus dans ma vie, je l'ai (sur)montée.
Arrivée à la Miroiterie, je sais que je ne me suis pas trompée de jour, vu qu'elle commence déjà à être blindée avec seulement le premier groupe qui vient de commencer son set.

J'entre alors dans la salle déjà en surchauffe de la Miroit, pour voir DISSIDENCE RADIO. Du punk hardcore mélo chanté en français comme on peut l'aimer. Les musiciens interprètent leurs compos avec engagement, faisant taper du pied et même chanter à certains moments le public encore très mou de ce milieu de semaine grisâtre. Un set énergique, un groupe proche du public, des morceaux bien enchainés, et une reprise de Good Riddance pour clore le tout. J'ai apprécié.

Après avoir pris une bière, discuté avec quelques personnes plus ou moins sympa dont une avec un très beau t-shirt, je retourne dans la salle pour voir STREET POISON et ô surprise, la salle est déjà blindée et je me retrouve au fond, derrière tous ces gens très grands. Après trois ou quatre morceaux je me dis que je les ai déjà vus et que ça n'était pas un péché d'aller dehors, sachant que j'y voyais et entendais aussi bien qu'à l'intérieur. C'est dommage mais ça reste un groupe à voir.

J'étais donc tranquillement en train de discuter avec des personnes sympa du 95 quand il se mit à pleuvoir. Il pleuvait de plus en plus, de plus en plus de gens venaient se réfugier sous les frêles bâches, de plus en plus de gens sortaient étouffés de la salle, de plus en plus de gens arrivaient à la Miroit, et c'est là qu'on a réalisé que ça allait être un concert épique. C'est donc BORN TO LOSE qui commencent à jouer. Malheureusement, je n'ai même pas pu entrer dans la salle. Grosse déception, vu que j'avais très envie de voir ce fameux groupe texan très classe dont les nombreux et entrainants "wo-hoo" ne me parvenaient qu'à l'entrée de la salle. Du coup j'espère que quelqu'un d'autre écrira un report, quelqu'un qui aura eu la chance de voir BTL et pas seulement les entendre. D'ailleurs c'est à ce moment-là que les larsenes ont commencé à se faire sentir, et de manière assez violente.

Enfin, après un très long set des texans, il est temps pour les pin ups tatouées de passer sur scène! J'arrive à me faufiler pour être à peu près devant, et c'est avec émotion que je vois les CIVET faire leurs balances (quoique également avec surprise, parce que la musique n'a pas été coupée, et on a même droit à du "Message To Rudy" et "Gangsters" par-dessus les "check, check, check!!"). Enfin, le son est coupé, les filles sont en place, et pour l'extase générale, c'est parti! Je ne sais pas comment, au bout d'une minute, je me suis retrouvée dans les pogos, mais du coup j'ai décidé d'y rester. On aurait dit que la Miroit allait exploser: le son de plus en plus fort et de plus en plus dégueu, avec de plus en plus de larsenes tranchants, une salle contenant au moins 30% de plus de personnes qu'elle le devrait (250 entrées ce soir-là, OMG), des pogos incessants, des slams interminables (vu qu'il n'y avait pas de place où retomber), mais surtout, surtout: l'expérience unique de voir les Civet, ces pin ups ultra classe qu'on a l'habitude de voir parfaites sur les photos, jouant dans ce squat parisien, pleines de sueur, complètement décoiffées, avec l'eyeliner qui coule le long des joues et les collants filés... ça en devenait excitant. On a donc droit à nos tubes favoris: le bon vieux "Alibis", le classique "Son Of A Bitch", le repris en choeur "All I Want", l'incontournable "Hell Hath No Fury", "Pay Up", "1989", "Take Me Away", ainsi que d'autres tubes des deux albums. Une agréable surprise: les Civet de chez Hellcat Records et mondialement connues n'ont pas la grosse tête de rockstars (et le fait qu'elles aient accepté de jouer à la Miroit en est la preuve): on les voit déconner sur scène, la chanteuse Liza Graves n'hésite pas à mettre une petite tarte dans la gueule d'un grand crâne rasé en bretelles qui voulait absolument la tripoter; on a même droit à un slam de la guitariste Suzy Homewrecker! On les voit donc mettre leurs manières de femme fatale de côté et jouer avec toute leur énergie, surmontant la chaleur, la sueur, le son dégueulasse et les pogos qui débordent à leurs pieds (merci aux hommes musclés qui les contenaient et qui nous ont même foutu du déo partout, mes poumons s'en souviennent). Après un set très dense en émotion, les Civet posent leurs guitares, faisant alors hurler la foule pour "one more". Je prie pour un "Gin And Tonic" en grand final et... elles le jouent! Un de leurs meilleurs morceaux vient ainsi marquer la fin de la prestation des pin ups californiennes et de leur femme fatale punk rock. Un concert de fou.

En sortant de la salle j'ai réalisé que mes cheveux étaient trempés jusqu'aux pointes... ce n'était pas que ma sueur. Charmant, non? Bref, comme d'habitude, c'est à ce moment-là que tout le monde se rue vers les t-shirts vendus par les Civet elles-mêmes. Le temps de discuter de ce qu'on vient de voir et de nos oreilles qui font mal quand on ne met pas de boules quies, et la foule autour du merch s'estompe, me permettant de prendre quelques photos avec les Civet, et même une avec la bassiste Jacqui Valentine, la préférée de toutes. La batteuse Roxie Darling se sentant dégueulasse après le concert, se cachait sur toutes les photos...
Quelques conversations sur les doubles arcs-en-ciel plus tard, Jules vient nous virer et c'est ainsi que se termine cette soirée surchauffée et survoltée à la Miroiterie, une soirée inoubliable que l'on doit aux braves Sick My Duck et Carnage Punk Rock. Merci.


En cadeau, voici une photo de moi avec les Civet après le concert, et un bon montage vidéo de leur prestation fait par je ne sais pas qui.



lundi 2 août 2010

30 juillet 2010: MALADROIT + POESIE ZERO + LORDS OF THE PINT = sueur au Chiquito.



Je ne sais pas si je devrais parler de soirée punk rock, de concert underground, de bière musicale ou encore de boom en l'honneur de Fikce.

C'est donc à Ménilmontant que j'ai ordonné au métro de me ramener, ce qu'il se hâta de faire. Ce qui me réjouit à chaque fois que je vais au Chiquito, c'est que j'arrive à Ménil pour un concert et je n'ai pas à gravir la pente qui me fait ressentir ma faiblesse en tant qu'être humain à chaque fois que je me rends à la Miroiterie.
C'est pour ça que j'arrive de bonne humeur au Chiquito que je ne remercierai jamais assez de s'être installé en bas de la rue. Le temps de dire bonjour à quelques personnes venues voir le même concert que moi, d'échanger quelques avis plus ou moins favorables sur quelques groupes obscurs et de se prendre une bière, et voilà que l'on nous annonce que le show est sur le point de commencer. On emprunte alors ce minuscule escalier très dangereux pour descendre dans cette petite salle où le peu de public déjà arrivé crève déjà de chaud (d'ailleurs, on s'en branle, mais je crois que les murs ont été repeints et ce charmant poster "le Chiquito" est une nouveauté).

Malheureusement, il semblerait que ce ne soit pas le meilleur concert pour les fidèles serviteurs de la bière, les LORDS OF THE PINT. En effet, Seb rencontre des problèmes de Jack dès le début et du coup on n'entend pas ses magnifiques solos à la guitare et Alex se démerde pour péter trois cordes sur la sienne... heureusement que Fikce est là pour relever le niveau en nous interprétant un sympathique solo de batterie. Malgré les problèmes techniques, le public que je trouve de plus en plus fanatique fait usage des appels calqués sur le fameux "Let's go Murphys!" adressés aux Lords et ô, quelque chose de nouveau, également adressés à Fikce (qui, depuis peu accompagne les Lords à la batterie). En termes de chansons c'est "Bibinydille" (plus grossièrement appelée "ma p'tite bière" ou encore "Sodomie"), "Mon seul amour", "Peter Pan", l'incontournable "Les jours de notre vie" et "On a de la cuite dans les idées" (ce n'est pas le vrai titre de la chanson je crois, mais bon) qui se mélangent aux voix plus ou moins justes et plus ou moins mûres du public joliment dévoué, qui reste dans cette pièce surchauffée et sans fenêtres dans laquelle même les murs transpirent.

Le temps de se reprendre une bière et de raconter deux-trois "histoires drôles de la Toto", et c'est le nouveau groupe tendance de l'été qui nous rappelle dans le four au sous-sol: POESIE ZERO! Cette fois, Fikce passe au chant et on distingue même les paroles (que, au passage, quelqu'un avait pris soin d'imprimer en une cinquantaine d'exemplaires et le public et les musiciens n'hésitent pas à consulter). Poezie Zero dont le premier concert date d'à peine deux mois n'hésitent pas à mettre de l'huile sur le feu qui est en train faire monter la température de la salle à environ 50°C en balançant leurs tubes: "Policier" ("...c'est pas un métier facile, Policier c'est pas un métier!"), "Rock One", "Scénario", "Péter les dents", "Brûler ta voiture", "Nicolas", "Petit con" etc. Malgré la chaleur devenue insupportable, le groupe n'hésite pas à y mettre toute son énergie, quitte à être recouverts d'une couche d'humidité d'environ 7,3mm, et tout ça devant un public qui doit en être à 3,2mm. Le courageux Fikce nous interprète même quelques petites danses sympathiques pleines de sueur et de bonne humeur. Fab et Baptiste se démarquent avec des choeurs étonnamment énergiques et leurs 4 et 6 cordes en feu, et Hellvis avec ses baguettes démoniaques. Un set glorieux qui se termine sur un public qui court se rafraichir dehors avec de la bière à pression, fuyant cette chaleur humide qu'il a supportée par amour pour l'art.

On a envie de rester dehors, mais le devoir nous appelle et on redescend dans cette petite pièce où il fait inhumainement chaud, histoire de la chauffer un peu plus pour MALADROIT, un autre groupe composé que de rockstars, avec à nouveau Fikce derrière les tomes. Les tubes dont je ne connais pas très bien les noms font vibrer le Chiquito tout entier et sursauter son patron rachitique. "Embarasse-moi", "DIY", "Don't Tell My Girlfriend I Have A New Band", "Non Fiction"... (en fait je dis ça mais je ne suis pas sûre de tout, donc si vous voyez une inexactitude, n'hésitez pas à me corriger). Till et Olivier se déchainent sur les paroles de travers et leurs guitares pas hyper adroites, Jimmy transmet son énergie par le biais de sa basse tordue et Fikce couronne le tout avec sa batterie mal placée (désolée pour l'humour raté avec un champ lexical foireux). Le concert se termine avec des applaudissements pleins d'enthousiasme et de sueur, et on se rue à nouveau dehors, en se ravitaillant en bière (ou en coca).

Ce beau vendredi soir ne s'est pas terminé là, et plusieurs conversations plus ou moins intéressantes et plus ou moins drôles ont pu être entendues autour de ces bières, clopes, cocas et autres plaisirs de ce bas-monde (qui n'est que vanité, n'oublions pas ces douces paroles du défunt Blaise), pour, espérons-le, le plaisir du patron du bar.
Encore une belle et douce soirée de juillet qui restera gravée dans les mémoires ou bien encombrera juste les serveurs de blogspot.

Et pour faire plaisir à tout le monde, voici une vidéo par Dolly Valentine de Poesie Zero interprétant "Petit con" et "Policier".

dimanche 1 août 2010

29 juillet 2010: CATCH 22 + THE MARXMALLOWS + PUNK ISN'T IT + CANISQUARE au Batofar



Ce jour-là il faisait moche mais j'ai quand même eu envie de mettre mes lunettes de soleil. La raison? J'étais au Batofar.
Grâce à mes relations avec des personnes haut placées, je n'ai pas eu à payer ma place, ce qui fait déjà 10€ d'économisés.

Grâce au premier groupe dont le nom m'est resté inconnu et à Only Talent Prod qui ont foutu la pression à CANISQUARE pour qu'ils se dépêchent d'aller sur scène, mon retard de 15min m'a fait rater quasiment tout le set de ces derniers: je n'ai assisté qu'aux deux derniers morceaux de ce jeune quatuor fraichement mélodique dont les précédentes dates ne m'ont pas déçue, surtout en ce qui concerne l'évolution de leur genre (musical).
(là vous devez dire "Omagad, ce concert a commencé à l'heure!")
Bref, je ne vais pas m'étaler sur une prestation dont je n'ai vu que la fin, mais même à partir de là je peux deviner que le groupe avait tout de même une bonne pêche, une fois de plus. Par contre le temps des deux morceaux l'ingé lumière a réussi à me rendre aveugle... et pas que moi d'ailleurs.

Le groupe d'après s'appelait PUNK ISN'T IT. Le nom m'intriguait, puis j'ai pour habitude d'assister aux prestations de tous les groupes lors d'un concert. Je ne sais pas trop comment le dire, je n'ai pas envie d'être méchante, puis je respecte quand même le travail d'un groupe et l'amour des mecs pour ce qu'ils font... bon, disons qu'en écrivant ce qui suit, je n'expose pas (forcément) mon avis mais essaie de retranscrire l'impression générale du public, de faire un compte rendu des échos que j'ai eus... je serai méchante le long d'un paragraphe et au nom du peuple. Punk Isn't It donc. Je crois que là on a tous envie de répondre: "no, it isn't." Punk Isn't It: un groupe de mecs qui n'ont pas l'air d'avoir dépassé la période de post adolescents, avec des coupes de cheveux dignes d'un groupe de black métal norvégien et des t-shirts de groupes (Guns'N'Roses, n'est-ce pas) taille XXL. Je sais, on s'en fout de l'apparence, mais c'est juste un avant-goût de l'activité musicale du groupe. Ces mecs auraient peut-être pu nous faire du bon punk rock comme on l'aime, mais ils ne se sont pas donnés la peine de le faire. Des compos pas extraordinaires, un son très métal, un ensemble très peu carré, et, cerise sur le gâteau: reprise totalement impersonnelle et mauvais goût de Tryo, "L'hymne de nos campagnes", pour nous faire rappeler ce petit message écolo qu'on a un peu trop tendance à oublier. Merci. Mais on n'est pas tous des fans de Tryo, donc la reprise a fait un gros flop, et à part quatre ou cinq personnes hésitantes, personne n'a chanté le refrain, malgré les encouragements désespérés du groupe. Je crois, et ce fait est très triste si on y pense, que la fin de leur set a été un grand soulagement pour nous tous. Et comme un certain batteur d'un certain groupe a très bien résumé les impressions générales, je vais le citer: "Plus jamais!"

C'est au tour des MARXMALLOWS de passer sur scène. Leur pop punk péchu aux mélodies entrainantes que j'aime beaucoup a ranimé la salle, bien que celle-ci ait été un peu vidée. Comme je connais bien leurs morceaux, vous aurez droit à une ébauche de la setlist. On commence donc par l'inévitable "Cheeta Is A Punk Rocker", suivi du très country "Nothing At All", ainsi que de l'exotique "Hawaiian Girl", "Don't Track Me Down", "Everyone Hates" et d'autres titres sucrés principalement issus du dernier album, "Who Cares?". On a droit au classique "Fun, Sun, Booze & Boobs" pendant lequel Lwi, Adi et Matthieu Crepaux miment le surf. Très réussi. Le monsieur chronomètre se hâte de faire comprendre au groupe que le temps presse, et à peine les dernières notes de "Fun, Sun, Booze & Boobs" jouées la lumière et la musique de fond sont de retour. Lwi interpelle quand même le gentil régisseur et lui précise qu'ils 'ont pas encore joué le grand final. La lumière et la musique s'éteignent donc à nouveau, Lwi pose sa guitare, Adi lui passe sa basse et prend le micro, et le public a droit à la traditionnelle reprise de "The Crusher" des sensei des MxM, les RAMONES.
A la fin du set j'aide les Mallows à tenir leur stand et ô, chose émouvante, quelques kids demandent timidement des autographes et l'un d'eux est un garçon d'environ six ans! C'était trop kawaii (désolée pour les termes japonais, je viens de me mater tout Bleach en VOSTF).
Bref, un groupe qui sait nous rappeler qu'on est en juillet par un jour frais et grisâtre comme celui-ci.

On en arrive à la tête d'affiche. Un certain trompettiste d'un certain groupe m'a dit: "Catch22,ou le groupe qui figurait sur la page Wikipedia: "les groupes qui sont le plus partis en couilles, qui étaient bien avant" ". En ce qui me concerne, ma connaissance de ce groupe et de son oeuvre est plus que médiocre, donc je mets cette citation sans quelconque insinuation mais plutôt par nostalgie pour la terminale où je pouvais me faire plaisir avec des citations ludiques dans me copies de philo... bref.
CATCH 22 donc. Je ne connaissais pas donc. J'ai été agréablement surprise. La salle du Batofar s'est remplie jusqu'à ce qu'il y ait du public collé à la scène, mais aussi sur l'escalier du fond, au bar, adossé aux poteaux, le long des murs, sur l'escalier de la scène etc... Les six américains ska punkers ont donc commencé à jouer, ô surprise, du ska punk! Un set de trois quarts d'heure très énergique, avec des compos douces et énervées à la fois, des musiciens à fond et surtout des cuivres!! Les gens dansaient, pogottaient, on apercevait quelques bras/poings brandis en l'air, l'ingé lumière n'a pas été trop méchant, le public très varié (des kids pré adolescents aux t-shirts Quicksilver aux femmes trentenaires en robe d'été) contemplait le spectacle dans une ambiance paisible... c'était bien.

Après le show, quelques paroles agréablement fluides échangées avec les membres des différents groupes (et avec d'autres gens aussi) sont venues clore cette belle soirée fraiche de fin de juillet.


A défaut d'avoir une photo du concert, je vous mets ce petit lecteur exportable avec le dernier album des Marxmallows.





dimanche 25 juillet 2010

Je m'ennuie et j'ai la flemme.


Comme en ce moment je n'ai pas grand-chose d'intéressant à raconter (à part le concert de H2O mais je ne connais pas assez leur oeuvre pour écrire quelque chose qui ressemblerait à un live report décent), je vais juste publier quelque chose d'inutile mais qui pourrait éventuellement s'avérer comme assez agréable (ou pas, en fin de compte).

Y'a environ un mois j'ai vu ce film assez pourri mais pas trop nul qu'est Jennifer's Body, et au début deux meufs vont à un concert dans une sorte de bar paumé avec des autocollants dans les chiottes.
Une surprise assez agréable: parmi les stickers en question, on voit distinctement Time Again et The Unseen. Je ne sais pas si Hellcat Records manquaient de pub ou si c'est un clin d'oeil de l'accessoiriste ou encore des producteurs, mais sur le moment j'ai bien rigolé.

Voilà, un article qui sert à rien, hahaha.

P.S: Ou peu-être que c'est un coup de gueule contre le punk rock (ou encore Hellcat) qui voudrait dire que sa place est aux chiottes?

Si vous en avez quelque chose à faire, vous pouvez cliquer sur l'image pour agrandir et constater par vous-même.


mardi 6 juillet 2010

3 juillet 2010: THE TOY DOLLS aux Feux de l'été.



(comme ça a été un WE un peu ouf et à l'arrache, je vous raconte un peu mes aventures, même si vous vous en branlez)

Après les avoir vus à leur inoubliable show à la Cigale, j'ai décidé de revoir mon groupe préféré... même si c'est loin.

Pour leur spéciale tournée anniversaire 30 ans, le magnifique trio anglais passe par quelques festivals français dont les Feux de l'été en Vendée.
Tiens, c'est en France, et pas trop cher, pourquoi ne pas y aller?
Quelques heures m'ont suffi pour trouver l'aller-retour en covoiturage (SNCF: 86€ l'aller) et acheter ma place. Il ne me restait plus qu'à "attendre" quelques jours.

Jour J est arrivé vite, le trajet a été rapide (j'ai dormi), et me voilà à Saint Prouant, en plein milieu de jeunes torse-nus et légèrement (ou plus) éméchés. Sur le chemin du fest, une bande m'a embarquée dans le bar du coin, quelque chose comme "chez Jean-Mi", et comme je n'arrivais pas à joindre un certain BadboyDoudou, je suis allée avec eux. Je crois que jamais en un quart d'heure autant de personnes n'ont autant parlé de mes seins. Haha.

C'est alors qu'un mec très sympa m'a présentée à un autre mec qui pouvait me ramener à l'endroit duquel je repartais le lendemain sur Paname (à trois quarts d'heure de Saint Prouant). Ça, c'est fait.

Après quelques bières, je me dirige au festival. En traversant l'immense camping pour arriver à l'entrée, je me fais offrir une Heineken fraiche par des punks bretons avec lesquels je discute un peu.

Après un coup de fil de BadboyDoudou, je me dirige à l'entrée du fest où je suis censée le retrouver à l'ingé son. Je ne l'y trouve pas! Par contre, j'aperçois des visages familiers dans la foule. Des visages qui se révèlent être Brett et Pef de LAMBDA ZERO que j'avais rencontrés à l'ALIEN FEST à Nantes.
Sur scène j'aperçois ce fameux groupe de rock super hype, REVOLVER. Ce n'est pas trop mon style, mais il y a une bonne présence scénique, des riffs entrainants et un violoncelliste, donc j'ai passé un bon moment.

Entre-temps, je me rue au merch des TOY DOLLS et m'achète ENFIN un t-shirt, et un t-shirt collector édition spéciale tournée anniversaire. Ça faisait des années que je courais après un t-shirt Toy Dolls, et enfin, j'en ai eu un. J'étais tellement émue que j'ai failli pleurer.

Entre quelques bières et discussions avec des personnes plus ou moins sympa, je me dirige vers les toilettes... et là, j'entends un choeur féminin crier "Drap-Houusse !!!" (Drap-Housse, c'est mon surnom). Un groupe de filles avec lesquelles je m'étais tapée des bonnes barres à l'Alien Fest m'ont reconnue... c'est dingue. Elles m'ont avoué m'avoir cherché sur fessebouc et ne pas m'avoir trouvé (en effet, je ne m'appelle pas "drap-housse" sur ce site). En tout cas elles garderont une bonne série de photos de mes grimaces :D

Enfin, j'aperçois au loin la punk aux cheveux roses qui s'occupe des balances des TD, donc je me faufile au premier rang. Mes héros ne se font pas attendre, et peu de temps après on entend l'intro de Orchastrated et voit débarquer le trio, vêtu du classique costard-lunettes de soleil trop marrantes - docs, accompagné du "Theme Tune" si ma mémoire est bonne, et apportant aux Feux de l'été une belle dose de bonne humeur haut-de-gamme. Là, tout va très vite: les tubes s'enchainent: dans le désordre font battre les coeurs et hurler les poumons "She Goes To Finos", "Harry Cross", "Olga I Cannot", "Nellie The Elephant", "I'm A Telly Addict", "Toccata In Dm", "Idle Gossip", "Sabre Dance", "Glenda & The Test Tube Baby", "Dougy Giro", "Firey Jack", "Bless You My Son", "My Girlfriend's Dad Is A Vicar", "Lambrusco Kid" etc... de toute façon chaque morceau des Toy Dolls est un tube. On assiste à l'inévitable bouteille de vin gonflable de 2m de haut éclatée sur le public et le couvrant ainsi de confettis brillants et colorés pour annoncer "Lambrusco Kid". Olga et ses cheveux à nouveau roses, la mise en scène ludique et transportante, les pogos provoquant un nuage de poussière (j'étais tellement écrasée que j'ai cru que j'avais une côte cassée, et mes vêtements sont tous devenus beiges, même mes docs noires à 10 trous), la musique extraordinaire et abrutissante, les refrains (et même les couplets... et les ponts aussi) repris par la foule... tout cela a provoqué en moi un état de... bonheur.
Longue vie aux Toy Dolls!

Après ce moment inoubliable, je retrouve ENFIN le tant recherché BadboyDoudou et nous assistons au BAL DES ENRAGÉS, ce fameux side project d'un millier de membres regroupant les pionniers de la scène punk/rock/alté française. Le premier morceau est une reprise du "Anarchy In The UK" en français et avec le mot "Sarkozy" dedans. Le deuxième morceau est également une déception, et nous nous retirons du fest pour rejoindre, avec plus ou moins de succès, le bled de Morphée.

Mon ami me ramène jusqu'à la tente d'un pote qui dort, l'appelle et lui dit "Eh, j'te ramène une meuf!" Du coup j'ai pas dormi dehors mais dans la tente d'une personne très gentille.
Au réveil j'ai découvert les potes de BadboyDoudou qui ont été gentils avec moi et m'ont même nourrie. Un d'eux m'a offert un 8 de trèfle. Ils étaient très bien organisés, j'ai admiré.
Plus tard, quand ils sont partis, j'ai rejoint le mec (surnommé Tex) qui me ramenait à Cholet (d'où je repartais à Paris). En traversant le décor post apocalyptique du camping, j'ai croisé un jeune homme vêtu d'une seule petite chaine argentée au cou et armé d'un bout de bois de 2,5m environ. Etrange.
J'arrive sur le "campement" des potes de Tex où, parmi les bouteilles, les chiens et leurs gamelles, deux mecs dorment paisiblement par terre (dont un a un magnifique boxer étoilé et l'autre a des coups de soleil pas moins éclatants), d'autres sont plus ou moins réveillés. Ils étaient trop calés! Je discute avec eux, les deux se réveillent peu à peu, on se fait des tas de blagues (plus ou moins drôles), puis à part les deux dormeurs tout le monde se casse (avec comme idée prioritaire de bouffer, à ce que j'ai cru comprendre). Me voilà alors aux Herbiers, dans une maison pas super propre mais accueillante, où on me propose à manger (mais je refuse, j'avais déjà mangé). Encore quelques blagues et anecdotes, j'apprends ce qu'est une ganivelle, je bois de l'eau, je fais connaissance avec quatre mecs qui disent tous s'appeler David (mais en fait c'est pas vrai)... j'aurais bien aimé rester un peu plus avec eux.
En fait ils sont super cool, les vendéens!
A 18h Tex me dépose à la gare de Cholet et je repars en covoiturage jusqu'à Paname, avec des gens sympa dans la voiture, mais incomparables à ceux que j'ai rencontrés en un peu plus de 24h.

Un petit week-end à l'arrache mais inoubliable.


Je sais, c'est une photo de merde, mais je n'ai plus d'appareil photo et ma photographe personnelle est en Espagne.