C'est donc avec enthousiasme que j'arrive à Ménilmontant, avec le devoir, que-dis-je, l'obligation d'affronter la pente. Et une fois de plus dans ma vie, je l'ai (sur)montée.
Arrivée à la Miroiterie, je sais que je ne me suis pas trompée de jour, vu qu'elle commence déjà à être blindée avec seulement le premier groupe qui vient de commencer son set.
J'entre alors dans la salle déjà en surchauffe de la Miroit, pour voir DISSIDENCE RADIO. Du punk hardcore mélo chanté en français comme on peut l'aimer. Les musiciens interprètent leurs compos avec engagement, faisant taper du pied et même chanter à certains moments le public encore très mou de ce milieu de semaine grisâtre. Un set énergique, un groupe proche du public, des morceaux bien enchainés, et une reprise de Good Riddance pour clore le tout. J'ai apprécié.
Après avoir pris une bière, discuté avec quelques personnes plus ou moins sympa dont une avec un très beau t-shirt, je retourne dans la salle pour voir STREET POISON et ô surprise, la salle est déjà blindée et je me retrouve au fond, derrière tous ces gens très grands. Après trois ou quatre morceaux je me dis que je les ai déjà vus et que ça n'était pas un péché d'aller dehors, sachant que j'y voyais et entendais aussi bien qu'à l'intérieur. C'est dommage mais ça reste un groupe à voir.
J'étais donc tranquillement en train de discuter avec des personnes sympa du 95 quand il se mit à pleuvoir. Il pleuvait de plus en plus, de plus en plus de gens venaient se réfugier sous les frêles bâches, de plus en plus de gens sortaient étouffés de la salle, de plus en plus de gens arrivaient à la Miroit, et c'est là qu'on a réalisé que ça allait être un concert épique. C'est donc BORN TO LOSE qui commencent à jouer. Malheureusement, je n'ai même pas pu entrer dans la salle. Grosse déception, vu que j'avais très envie de voir ce fameux groupe texan très classe dont les nombreux et entrainants "wo-hoo" ne me parvenaient qu'à l'entrée de la salle. Du coup j'espère que quelqu'un d'autre écrira un report, quelqu'un qui aura eu la chance de voir BTL et pas seulement les entendre. D'ailleurs c'est à ce moment-là que les larsenes ont commencé à se faire sentir, et de manière assez violente.
Enfin, après un très long set des texans, il est temps pour les pin ups tatouées de passer sur scène! J'arrive à me faufiler pour être à peu près devant, et c'est avec émotion que je vois les CIVET faire leurs balances (quoique également avec surprise, parce que la musique n'a pas été coupée, et on a même droit à du "Message To Rudy" et "Gangsters" par-dessus les "check, check, check!!"). Enfin, le son est coupé, les filles sont en place, et pour l'extase générale, c'est parti! Je ne sais pas comment, au bout d'une minute, je me suis retrouvée dans les pogos, mais du coup j'ai décidé d'y rester. On aurait dit que la Miroit allait exploser: le son de plus en plus fort et de plus en plus dégueu, avec de plus en plus de larsenes tranchants, une salle contenant au moins 30% de plus de personnes qu'elle le devrait (250 entrées ce soir-là, OMG), des pogos incessants, des slams interminables (vu qu'il n'y avait pas de place où retomber), mais surtout, surtout: l'expérience unique de voir les Civet, ces pin ups ultra classe qu'on a l'habitude de voir parfaites sur les photos, jouant dans ce squat parisien, pleines de sueur, complètement décoiffées, avec l'eyeliner qui coule le long des joues et les collants filés... ça en devenait excitant. On a donc droit à nos tubes favoris: le bon vieux "Alibis", le classique "Son Of A Bitch", le repris en choeur "All I Want", l'incontournable "Hell Hath No Fury", "Pay Up", "1989", "Take Me Away", ainsi que d'autres tubes des deux albums. Une agréable surprise: les Civet de chez Hellcat Records et mondialement connues n'ont pas la grosse tête de rockstars (et le fait qu'elles aient accepté de jouer à la Miroit en est la preuve): on les voit déconner sur scène, la chanteuse Liza Graves n'hésite pas à mettre une petite tarte dans la gueule d'un grand crâne rasé en bretelles qui voulait absolument la tripoter; on a même droit à un slam de la guitariste Suzy Homewrecker! On les voit donc mettre leurs manières de femme fatale de côté et jouer avec toute leur énergie, surmontant la chaleur, la sueur, le son dégueulasse et les pogos qui débordent à leurs pieds (merci aux hommes musclés qui les contenaient et qui nous ont même foutu du déo partout, mes poumons s'en souviennent). Après un set très dense en émotion, les Civet posent leurs guitares, faisant alors hurler la foule pour "one more". Je prie pour un "Gin And Tonic" en grand final et... elles le jouent! Un de leurs meilleurs morceaux vient ainsi marquer la fin de la prestation des pin ups californiennes et de leur femme fatale punk rock. Un concert de fou.
En sortant de la salle j'ai réalisé que mes cheveux étaient trempés jusqu'aux pointes... ce n'était pas que ma sueur. Charmant, non? Bref, comme d'habitude, c'est à ce moment-là que tout le monde se rue vers les t-shirts vendus par les Civet elles-mêmes. Le temps de discuter de ce qu'on vient de voir et de nos oreilles qui font mal quand on ne met pas de boules quies, et la foule autour du merch s'estompe, me permettant de prendre quelques photos avec les Civet, et même une avec la bassiste Jacqui Valentine, la préférée de toutes. La batteuse Roxie Darling se sentant dégueulasse après le concert, se cachait sur toutes les photos...
Quelques conversations sur les doubles arcs-en-ciel plus tard, Jules vient nous virer et c'est ainsi que se termine cette soirée surchauffée et survoltée à la Miroiterie, une soirée inoubliable que l'on doit aux braves Sick My Duck et Carnage Punk Rock. Merci.
En cadeau, voici une photo de moi avec les Civet après le concert, et un bon montage vidéo de leur prestation fait par je ne sais pas qui.
ben ca envoie le civet ! voila du punk rock qu'il est bon ! effectivement vous avez pris un coup de chaud visiblement, la vache ><
RépondreSupprimerTrès beau report, n'ayant pas pu assister au concert des Civets (oui je viens pour rater la tête d'affiche et alors?) de peur de perdre une oreille ou deux après les Born to lose, il m'a donné une très bonne impression peut être pourrais-je les voir un jour.
RépondreSupprimerPour les Born To Lose, je ne connaissais pas et ils auront été ma bonne surprise du mois. Un groupe carré, proche du public et avec un chanteur bien charismatique qui a même réussi à me faire beugler quelques wooo hoo sans connaître le groupe auparavant (ce qui est rare). Du bon gros punk texan (c'est comme le punk californien mais c'est vraiment pas pd) bien crié et bien transpiré. A part deux trois coups de coudes du chanteur aussitôt balayés de sa main sur ma tête (vraiment pd!) pas d'incident, un public bien réceptif et enthousiaste. Je garderai un bon souvenir de la miroit' et son ambiance on ne peut plus DIY :)
Merci beaucoup de lire mes reports :)
RépondreSupprimerSinon oui, Civet c'est de la balle et Born To Lose j'aurais bien aimé les voir de plus près...
D'ailleurs Kalran tu n'as pas été prudent inutilement, parce que mes oreilles ont bien souffert et surtout parce que je me suis tapée une migraine de malade qui partait même pas après le sommeil.
Live report :
RépondreSupprimerhttp://drap-housse.blogspot.com/2010/08/4-aout-2010-civet-born-to-lose-street.html