Il est un peu plus de 20h, on arrive aux Combustibles, une salle classe bien située et avec de la Pelforth au bar. Les portes n'ont pas encore été ouvertes et on peut déjà lire la bonne humeur sur les nombreux visages connus et inconnus attendant devant la salle. On se prépare à passer une bonne soirée.
Enfin les portes ouvrent, on a le temps de saluer des gens cool et de prendre une pression fraîche et les NICHIEL'S passent sur scène (à l'heure!). Du punk rock (en) français dans la lignée de Guerilla, avec l'énergie traditionnelle de la scène, cette énergie qui fait plaisir à voir, une énergie qui ne demande rien en retour, si ce n'est d'être reçue. Le public est tout de suite mobilisé, commence à pogotter, reprend les morceaux et boit de la bière. C'est ainsi que les Nichiel's, ajoutés à la dernière minute, ouvrent avec sourire et sueur ce concert de folie.
Les BRIXTON ROBBERS prennent le relais avec leur ska punk sans cuivres mais avec beaucoup de charme, un ska punk péchu aux refrains entraînants et au chant rauque, un ska punk dont le passage au Chiquito (R.I.P.) au mois de mai dernier n'a pas été effacé de nos mémoires. Des tubes de Rocks And Cranes font résonner les Combustibles: entre le classique "Bright Light", le très BG "Green Grass" et la reprise de B-52's "Rock Lobster", le public est gâté. Les BxR représentent le Quebec avec classe et "tabarnak" (que je ne sais toujours pas prononcer), laissant derrière eux un sentiment agréable de familiarité. On kiffe.
Une particulièrement agréable surprise attend ceux qui ne connaissaient pas les outre-manchais RAT ATTACK: du punk hardcore haut de gamme éclate sur la scène et déborde dans toute la salle. Les riffs se jettent sur le public, le font tourner, pogotter, slammer, lever le poing et renverser sa bière. Les anglais ne nous laissent pas de répit avec leur (beau) chanteur qui passe la quasi totalité du set en hauteur et nous fait part de ses connaissances en français: "J'aime la France!", "Vive la France!", "Suce ma bite!", "Vive Pétain!" Ayant déjà leur EP This Is Art, je ne m'attendais vraiment pas à un tel show, à une telle énergie (c'est important)! Bref, les retours se cassent la gueule, le circle pit demandé par le groupe aussi, une plante se retrouve dans les slams, le chanteur enlève son t-shirt, la musique nous envahit totalement et... on passe un excellent concert. Gros coup de coeur pour ces héros du live. Et aussi j'ai failli me marier avec leur roadie mais ça c'est une autre histoire.
Il est désormais temps de voir jouer la crème, les pionniers de la scène ska punk européenne: P.O.BOX. On accueille un nouveau line up avec notamment (enfin!) un nouveau tromboniste qui n'a 18 ans qu'à la fin du concert. Le set éclate, et c'est le son singulier, cuivré et mélodieux de P.O.Box qui nous émeut, nous fait crier les paroles et brandir les poings en l'air. L'ambiance que les Anglais de RxA ont déjà fait battre des records grimpe encore! Visiblement, ce soir les groupes ne sont pas venus pour les discours, bien qu'ils essaient de nous faire croire le contraire: les morceaux s’enchaînent avec rapidité et professionnalisme, nous laissant à peine le temps d'applaudir. Une setlist très complète constituée de nos tubes préférés vient nous gâter les oreilles: "So Milgram Knew It", "Death Promises Me A Better Place", l'inévitable "I Refuse All Qualms", le désormais hymne "Look What You Have Done", "We, The People", "Legacy Of The Lie", "Music Has Taken A Backseat To Hearcuts", "And The World Collapses" et même le magnifique "Going To The Court" sont joués parmi tant d'autres. On a même droit à un nouveau morceau. Le public fanatique reprend les "wo-ho", les refrains, les couplets et chante même les mélodies des cuivres! Les musiciens, bien que commençant à ressentir la fatigue, la chaleur et la trentaine (enfin pas tous, hihi) surmontent ces obstacles et Yul fait même de l'air guitar avec sa trompette comme à son habitude. Vient le moment où Ritch le tromboniste a officiellement 18 ans qu'on ne tarde pas à lui souhaiter avec joie, et quelques minutes plus tard, à deux-trois morceaux de la fin... il casse son trombone. A peine 18 ans et déjà un trombone cassé! Cela ne nous empêche pas de réclamer d'autres morceaux aux Pio et de faire un rappel (d'escroc puisqu'ils rejouent "So Milgram Knew It") puis un autre mais là on refuse carrément de les laisser quitter la scène. Ainsi vient s'achever un concert qu'on n'hésiterait pas à revivre.
Certains se cassent, d'autres continuent à boire des bières, certains se ruent vers le merch, d'autres discutent avec les musiciens, mais tout le monde a l'air satisfait de sa soirée.
P.S: Je vous renvoie à l'interview de Nichiel's par les djeuns de Soab Webzine et vers le blog de Dédé de Big Wheel Records (BxR).
C'est vraiment bandant tout ça, toi aussi.
RépondreSupprimerMerci.
RépondreSupprimerY'avait Henri Dès le meme soir à l'Olympia, vous êtes vraiment un tas de cons.
RépondreSupprimerC'est bien connu, les gens qui écoutent de la musique avec de la disto et boivent de la bière en portant fièrement des badges sur lesquels on ne distingue pas ce qui est écrit à des concerts de groupes obscurs ne sont qu'une bande de cons.
RépondreSupprimerUne plante tu dis ... Qu'est ce que foutais une plante dans un concert de punk ?...
RépondreSupprimerC'était une variété de plante assez particulière...
RépondreSupprimerLive report :
RépondreSupprimerhttp://drap-housse.blogspot.com/2010/11/20-novembre-2010-pobox-rat-attack.html