mercredi 29 septembre 2010

20 septembre 2010: DEAD TO ME + THE ARTERIES + BANGERS + MALADROIT à la Pêche.



Pour la venue d'un des groupes les plus cool de la scène punk rock actuelle, on n'hésite pas à se déplacer jusqu'à la Pêche de Montreuil. Comme à chaque fois que j'y vais, je me perds entre le métro et la salle.

Bénissons les concerts qui commencent en retard et ne me font rater qu'un quart d'heure du set de MALADROIT. Ce side project de pop punk de travers ouvre LE concert de septembre avec tonus et fait pogotter les premiers kids. Des morceaux comme "There's No I In DIY" accompagné d'une phrase émouvante de Till sur notre présence et notre investissement dans le punk rock, le ludique "Jimmy's Boss" et le final "Je ne rêve pas de ta brutalité". La suite du concert s'annonce plus que satisfaisante grâce à cette première partie "guerr-just-dead-sex".

Après m'être fait traiter de cassos parce que je me suis perdue, je retourne dans la salle pour BANGERS (qui avaient foutu le feu au Pixi avec Crazy Arm et IDS en février). Le trio anglais au pop punk qui sent agréablement le "made in the UK" interprète ses morceaux péchus aux refrains entraînants avec classe et simplicité. "The Hard Way", "Jon Shoe", "Too Many Dark Knights" et autres titres sont joués avec légèreté énergique, sans qu'on ne soupçonne les dix-huit heures de route que le groupe s'est tapées pour venir d'Autriche, où ils avaient donné un concert la veille. Non, les Anglais de Bangers jouent avec enthousiasme et chantent avec coeur (choeurs): le show qui nous est offert respire la sincérité.

Le temps de boire une bière offerte par des kids sympa et d'écouter la petite anecdote qui accompagne la photo de Seb des LOFTP posant avec Olivier Besancenot, et on retourne dans la salle pour accueillir THE ARTERIES. Première surprise: le look très new hard rock du chanteur aux cheveux particulièrement blonds et particulièrement lisses, avec le t-shirt blanc XXL aux manches coupées et le jean slim pouvant jouer le rôle d'un leggings dans un vaudeville. Deuxième surprise: du super punk rock bien foutu, avec des morceaux très variés; un bon riff de hardcore par-ci, un refrain mélo chanté en choeur par-là; on a même droit a une séquence d'arpèges très lyrique qui donne envie de sortir son briquet. The Arteries aussi, ce sont des Anglais qui ne manquent pas de classe. Le chanteur nous surprend par sa polyvalence: il passe de la voix quasi claire au gueulage hxc, toujours avec ses cheveux capricieux nous cachant son visage et sans froncer le sourcil (que, de toute façon, nous n'aurions pas vu). Le set s'avère tellement dense que le régisseur, sans doute submergé par la musique, fout assez de fumée sur scène pour que les musiciens eux-mêmes ne se voient plus. The Arteries, une découverte rafraîchissante.

L'ambiance change légèrement lorsqu'arrive enfin le tour de DEAD TO ME de faire vibrer la Pêche. La salle se remplit alors que les balances sont à peine commencées, chacun cherche une bonne place dans la fosse, et l'excitation de voir un de ses groupes préférés jouer dans quelques instants nous rend tous plus ou moins silencieux. Le groupe se met donc en place, avec le traditionnel changement de line up, n'est-ce pas, surtout que celui-ci date de la veille de la tournée (on pense aux groupes comme The Voodoo Glow Skulls qui, quelques mois auparavant ont annulé la leur suite au départ précipité du chanteur, et on se dit qu'ils devraient parfois prendre exemple sur Dead To Me, quand même). C'est non plus un trio mais un quatuor qui se dresse devant nous dans toute sa splendeur, et splendeur californienne de surcroît. Les présentations sont brèves et les quatre coups de charleston lancent un "True Intentions" qui annonce la couleur du show qui va suivre. Les musiciens débordent de sueur et d'énergie, et balancent au public avide ses morceaux préférés qu'il n'hésite pas à reprendre, les poings brandis en l'air et le sourire aux lèvres. Le show est tellement enivrant qu'on se rappellera tous de son effet (mélangé à celui de l'alcool, of course) sur cet individu en t-shirt rouge qui a confondu le slam avec un plongeon à la piscine et dont les vaines tentatives de pogo en ont littéralement renversé plus d'un. Cependant, on fait abstraction de la douleur dans l'épaule et on chante ses refrains adorés: "Liebe Liese", "Splendid Isolation", "Don't Lie", "Visiting Day", "Wait For It" et autres tubes font résonner la salle, et créent cette harmonie presque magique entre le public et le groupe. Le public insatiable en veut toujours plus, mais le set touche à sa fin et les musiciens essorés ne repondent même pas aux quelques timides "one more". Un set malgré tout inoubliable, le lendemain duquel la plupart d'entre nous a sans doute rematé le live de leur date à la Bellevilloise en décembre 2009 sur Goéland TV.



Je vous fais part de cette photo prise par Jau, sinon vous pouvez retrouver les vidéos du concert (et pas que de celui-ci) ICI.



samedi 25 septembre 2010

10 septembre 2010: TURN IT RED + REBUKE + BARNEY ATE DINO AT SUMMER SCHOOL + DOWDY + LORDS OF THE PINT au Parvis de Bagnolet.


Bon, je suis à la bourre et en train d'écrire le live report du concert de Dead To Me du 20 septembre, mais pour être fidèle à mes principes j'écris un petit truc rapide sur un concert où y'avait personne et dont personne ne parle.

J'arrive au Parvis avec une bonne heure de retard: le concert n'a pas encore commencé et il y a un problème de matos. Pas de panique, une demi-heure plus tard les LORDS OF THE PINT débutent leur set de folk punk éthylique même si leur fidèle public a préféré aller voir Prodigy à la Fête de l'Humanité ce soir-là, laissant les deux-trois personnes qui connaissent les paroles gueuler les refrains de "Saint Patrick", "Les jours de notre vie", "Bibinidylle" et autres hymnes à la bière aux jeux de mots à base d'orge et de blé. Quelques problèmes de jack, de micros, mais on final on s'en sort assez bien, sachant qu'une bonne pinte est la consolation ultime dans de telles situations (et dans d'autres aussi).

Place à DOWDY, le groupe de pop punk parisien nous livre un set rapide et énergique, avec des bonnes mélodies et des bonnes influences qui se laissent entendre de temps à autre. Un groupe que je ne connaissais pas mais dont je garde un souvenir assez agréable, même si ce n'est pas la branche du punk rock que je préfère. Un bon investissement dans la scène parisienne en tout cas.

Le dinosaure sur le flyer ne présageant rien de bon, on a effectivement droit à BARNEY ATE DINO AT SUMMER SCHOOL, le quatuor parisien (avec un bassiste remplaçant pour ce concert) qui nous joue du bon punk rock mélodique avec beaucoup d'entrain, de sautillements, de blagues, de grimaces, de "bonsoir" et encore de blagues. Un set chaleureux, assez surprenant, et ayant assisté à quasiment tous leurs concerts je peux dire qu'il y a du progrès. On a donc droit à "Next Time", à "20YO" (corrigez-moi si ce n'est pas le véritable nom du morceau), "Pickstory" et autres tubes énergiquement mélodieux aux refrains émouvants. BADASS préparent une démo qui sortira bientôt, on l'attend avec impatience.

Les têtes d'affiche s'inversent, et c'est au tour des Suédois punk hardcoreux mélodiques de REBUKE de passer sur scène. N'ayant écouté que lorsque je faisais le fly, je découvre avec joie un très bon groupe qui nous apporte sa fraicheur scandinave jusqu'à cette petite salle-restaurant en banlieue parisienne. Des compos entraînantes parviennent à mes oreilles et me font regretter d'avoir autrefois envisagé de chômer ce concert au profit des coco. Une bonne interprétation, de la belle simplicité dans l'attitude et du punk hardcore qui sent le tatouage animent le set. Les roadies et les Turn It Red s'agitent devant leurs potes, chantent avec eux, pogottent et dansent le mosh.

Les Anglais de TURN IT RED prennent le relais avec leur skate punk tout aussi classe. Et là: les roadies et Rebuke sont en caleçon sur scène avec eux, toujours accompagnés de danse, de pogos, de mosh, et toujours en chantant avec le groupe. On aurait dit un concert-anniversaire, tellement ils étaient tous joyeux. Turn It Red assurent malgré tout leur set avec ce professionnalisme anglais légèrement altéré par la fatigue et la bière mais toujours aussi captivant. Un autre groupe que j'ai entre-écouté en faisant le flyer et par lequel je suis restée charmée. A découvrir.

Malgré le déficit de public du à la concurrence de la fête pseudo communiste à la Courneuve, l'ambiance reste digne d'un concert cool, et puis de toute façon, comme l'a dit Tinky de BADASS: " Beaucoup trop super concert; merci à ceux qui ne sont pas venus d'avoir laissé la place pour les autres! "

La soirée se termine chez ce dernier qui accueille les Anglais et les Suédois (ainsi que ses potes) dans sa belle maison. Une super soirée inoubliable dont je ne parlerai pas.



Cadeau: une photo de moi avec des Anglais et une nappe sur la tête.
(Pour des photos qui vendent un peu plus du rêve, cliquez ICI.)



mardi 7 septembre 2010

19-22 aout 2010: Festival le Couvre Feu.



A force d'en entendre parler, je n'ai pas pu m'empêcher de prendre un pass trois jours et des billets de train deux mois à l'avance pour aller au Couvre Feu. Je n'ai pas regretté. Voici donc un petit récapitulatif de ce week-end plein d'émotions. Puis ça fait un petit extra, je ne parle pas que de punk rock.

Jeudi 19 aout.
Arrivée à Corcept, un bled paumé à côté de Nantes, un bled paumé mais parfait pour un festival. Quelques heures plus tard, les installations sont terminées et notre campement de "la belette qui tète" (un hommage qui ne vient pas de moi) est dressé, avec nos potes de Sick My Duck installés à quelques mètres.
L'ouverture du festival consistait en un concert au village mais on n'y est pas allés.
Quelques euh... heures plus tard encore, je me retrouve avec trois personnes prétendant être mon frère, mon cousin et mon mec et me suivant partout dans le brouillard de la nuit. On a même cassé une table de jeux en carton en faisant un bras de fer. J'ai apprécié l'organisation attentionnée du festival, qui a en effet pensé à installer des aires de jeux de société avec des animateurs habillés en orange. GG.

Vendredi 20 aout.
Réveil. J'ouvre ma tente. Bleu. Le bleu d'une autre tente. WTF? Un certain adorateur de Ricard n'a pas trouvé d'autre place pour sa tente que juste devant la mienne. Enfin bref, mon problème principal a été de décider quel t-shirt j'allais mettre. L'affiche annonçait plein de trucs que je ne connaissais pas, mais aussi PENDULUM et ULTRA VOMIT. J'hésite pendant longtemps entre mon t-shirt Marxmallows avec la gueule de Michel Sardou et mon t-shirt Bad Religion. Après de longues hésitations, c'est le groupe des ricains antiécclésiastes qui l'emporte. Bref, je fais connaissance avec des gens sympa, je bois de la bière, je raconte des blagues, je bois, je récite du Jon Lajoie, je bois, enfin vous avez compris. L'ambiance est on ne peut plus agréable: des réactions en chaine d' "APÉROOOOO !!!" parcourent le camping environ toutes les minutes, tout le monde t'offre de la bière, y'a des gens déguisés: une fermière, une poule, une bite, une capote, des indiens, enfin bref, on s'amuse, (et) on boit.
De nombreux apéros plus tard, il est temps d'aller rentabiliser les 50€ du pass trois jours et de se diriger vers les chapiteaux colorés du festival. J'avouerai que j'ai un souvenir très vague des groupes que j'ai vus, enfin surtout de ceux que je ne connaissais pas.
Il est 23h45, je me dirige vers le chapiteau où doivent faire leur prestation les fameux PENDULUM. Bien que je ne sois pas une très grande admiratrice de musique électronique et que je ne connaisse pas très bien l'oeuvre du groupe, j'ai été charmée par un live assez impressionnant et plein d'énergie, un vrai live qui nous fait sentir la présence scénique des anglais drum'n'basseux. Des morceaux comme le très entendu "Tarantula", le fameux "Blood Sugar" ou encore le "Witchcraft" du dernier album font vibrer les alentours. Les basses traversent mon corps, les projos m'aveuglent et tout le monde danse autour de moi: c'est beau.
A 1h00, c'est au tour d'Ultra Vomit de mobiliser le public. C'est alors que tous les t-shirts "je collectionne des canards vivants" se rassemblent sous le même chapiteau et brandissent des signes satanistes en l'air (moi non plus, je ne comprends pas). Les nantais commencent leur spectacle, avec leur entrée en scène minutieusement planifiée et leurs blagues écrites avec beaucoup d'amour. Mes apéros ayant pris le dessus depuis quelques heures, j'abandonne mon corps à mon jumeau maléfique intérieur, qui se faufile vers les premiers rangs et passe tout le set à brandir des majeurs et à gueuler des "on s'en branle" et des "bande d'enculés" à tout bout de champ, sous le regard stupéfait des fans dociles du groupe. Vraiment, c'est n'importe quoi. N'empêche, ce que j'admire chez Ultra Vomit, c'est la capacité de faire gueuler "caca - pipi - chiottes - vomi" à toute une foule sans avoir à les menacer d'un lance-grenades. Un très bon spectacle, clôturé par of course "Je collectionne des canards" (à moins que j'aie zapé quelque chose).
On retourne alors au camping, pour d'autres apéros et des rencontres poilantes jusqu'au matin.

Samedi 21 aout.
Réveil difficile. Le soleil tape, des personnes très sympa s'acharnent sur moi, je suis trempée jusqu'aux adidas superstar que je suis obligée de remplacer par des tongs (oui, je sais, on s'en branle).
Plus tard, je suis dans un hamac, une bière à la main, et on me sert de la pastèque. Ma vie est vraiment trop dure. Je décide ensuite d'errer dans le camping, à la recherche de mon ami Ben, de son pote déguisé en zboub et de son autre pote déguisé en préservatif. A la place je rencontre d'autres gens qui me filent de la bière et avec qui je passe une partie de l'après-midi.
Le soir, c'est fièrement vêtue de mon t-shirt Toy Dolls que j'arrive aux chapiteaux colorés.
Je dors un peu dans l'herbe pendant MAX ROMEO (vous savez, ce légendaire chanteur de reggae), et quelqu'un de très gentil me couvre avec sa veste Sonic Boom Six. Le reggae, ça me berce.
Après avoir assisté à la fin du set dans une position verticale (il fallait bien), je me dirige vers le chapiteau qui abrite la prestation de JELLO BIAFRA & THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE avec, comme son nom l'indique, le légendaire Jello Biafra des Dead Kennedys. La prestation d'un des pères (encore vivants) du punk n'est pas décevante: la setlist est interprétée avec pèche, humour et professionnalisme, et Jello Biafra nous fait même découvrir les fonctionnalités cachées d'un micro (on peut prendre une douche, par exemple). Le public quant à lui fait plaisir à voir: on aperçoit des Haringtons, des t-shirts Ramones, des docs et parfois même des tatouages ou des cheveux décolorés. On voit des cinquantenaires chanter les refrains avec de la nostalgie dans le regard, des kids pogotter avec de la joie de vivre dans les leurs, et on se dit discrètement que les gens qui n'écoutent pas de punk ratent quand même de sacrés lives, parfois.
Changement de chapiteau pour OPIUM DU PEUPLE, ce groupe au nom marxiste qu'on peut lire sur les flyers en papier glacé distribués à la sortie du Nouveau Casino après un concert des Unco. Personnellement, je ne connaissais pas du tout et je venais assister au set pour la principale raison qui est que c'est un des groupes dont FOREST POOKY fait partie. Ce Forest qu'on peut également voir au sein de The Pookies bien sûr, Sons Of Buddha, The Black Zombie Procession,Annita Babyface & The Tasty Poneys mais également seul avec sa guitare pour un (très bon) projet acoustique. Je me rappelle assez vaguement du set d'Opium du Peuple, mais le spectacle en valait la peine. Opium du Peuple fait partie de ces groupes qui ne se contentent pas de jouer mais qui mettent en scène leurs morceaux, en faisant venir des personnages, des accessoires et divers artifices pour illustrer ce qui est en train d'être joué. C'est ainsi que pour un morceau dont j'ignore le nom, on a eu droit à un mec déguisé en... euh... bref à un mec déguisé, armé d'un spliff faisant la taille de son bras. Je n'ai pas trop regardé le public quand il l'a balancé dans la fosse, mais je pense que les gens se sont battus pour l'avoir. Ce fut donc un agréable spectacle, la Religion (je pense que la moitié des lecteurs ne comprendra pas ce que je viens d'écrire et l'autre moitié trouvera ça terriblement nul, mais je le mets quand même).
Plus tard, j'ai assisté à BEAT TORRENT mais ce n'est pas le genre de musique qui me branche, puis je n'ai pas compris le principe du live avec un CD qui tourne en même temps, notamment pour le "mix" de "Smells Like Teen Spirit". Assez moyen comme set, mais bon ils font ce qu'ils veulent.
Alors en ce qui concerne EZ3KIEL VS HINT, un truc de DJ je crois, j'ai du y assister un quart d'heure puis je suis retournée au camping pour d'autres apéros avec une centaine de personnes différentes, toujours en récitant du Jon Lajoie.

Dimanche 22 aout.
Réveil très difficile, je sors de ma tente et je dors encore quelques heures par terre.
Une autre journée paisible au soleil et à la bière s'écoule, et je me retrouve au festival, vêtue de mon magnifique t-shirt Descendents pour ne pas trop écouter le set d'ALBOROSIE qui apparemment est le phénomène reggae du moment (en tout cas pendant que j'achetais tranquillement ma bière, les gens se précipitaient vers le chapiteau où ça jouait).
20h30, c'est au tour de SKIP THE USE de rassembler le public. Du rock classement péchu, avec des musiciens cool (il m'a semblé apercevoir un t-shirt Flatliners sur le torse du guitariste) et un son visiblement bien travaillé. Skip The Use est une reformation ou un side project du groupe de ska punk énervé Carving. Bien sur, en tant que puriste refoulée, j'aurais préféré voir Carving à la place de Skip The Use, ce dernier étant du rock un peu trop fashion pour moi, et manquant de ce je-ne-sais-quoi qu'ont les groupes pas trop connus quand ils jouent leur punk rock sincère en repensant avec émotion au premier NoFX qu'ils ont écouté. Un très bon show tout de même, je précise, et un groupe à découvrir.
Je n'ai pas écouté chanter THOMAS FERSEN, donc je n'en parle pas. Par contre j'ai mangé des frites.
22h45, il est grand temps d'aller sous le chapiteau qui s'apprête à accueillir les pionniers du New York Hardcore, SICK OF IT ALL. Avant même leur entrée en scène, on sait qu'on ne s'est pas trompé de jour ou d'horaire: des t-shirts Agnostic Front, Sick Of It All bien sûr, des sleeves, des plugs et même des straight edge se démarquent parmi les milliers de torses nus et de t-shirts couvre feu. Les hardcoreux new-yorkais arrivent enfin, et débute le show des légendaires Sick Of It All. Les frères Koller, malgré leur coup de vieux, n'hésitent pas à effectuer leurs sauts habituels, et à foutre le feu, dignement accompagnés de Craig Setari et Armand Majidi. On a droit à nos morceaux préférés interprétés avec cette rage propre au HxC: "Good Looking Out", "Built To Last", le mythique "Step Down" ou encore "Scratch The Surface" sont repris, criés par la foule. J'aurais bien aimé voir un peu de mosh mais à part un circle pit que le groupe a demandé et qui a tenu trente secondes, il fallait se contenter du corps classique d'un public de festival. Un show dense et émouvant, à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'une référence hardcore.
Pour clore le festival, l'orga a programmé le fameux side project digne d'une armée: LE BAL DES ENRAGÉS. Side project comprenant des membres de Parabellum, Banane Métalik, Tagada Jones, Lofofora et d'autres groupes mythiques français. Le live du Bal des enragés est un spectacle: mascottes déguisées, pin ups dansantes, changement permanent de musiciens... la mise en scène est plus que mouvementée. Le bal des enragés, c'est le groupe qui reprend les morceaux qui ont pu bercer plus d'un dans le milieu punk. C'est l'occasion de pouvoir crier les refrains (et les couplets) de "Blitzkrieg Bop", de "Cayenne", "Basket Case" et d'autres tubes de groupes tels que les Clash, Ludwig Von 88, Bérurier Noir; on a même droit à un guest des Svinkels pour le fameux "Réveille le punk". Pour le coup, c'est une setlist avec que des tubes. Le public s'extasie, le public en redemande. J'avais entrevu ce groupe aux Feux de l'été sans avoir apprécié, mais le fait d'en avoir vu un peu plus m'a fait changer d'avis. Un très bon groupe est venu clore ce festival, un très bon groupe qui fait revivre les morceaux mythiques de l'histoire du punk, et le punk lui-même par la même occasion.
On dit merci et au revoir aux chapiteaux colorés et on retourne au camping pour une dernière nuit chaotique. Une nuit avec des BB Burnes qui se prennent des bites dans les cheveux, avec des jeunes torchés qui ne retrouvent plus leurs campements, avec des abrutis qui font du tam-tam sur des poubelles (et se font insulter), avec un mec qui chie dans une glacière en plein milieu d'une allée et un autre qui arrête tous les passants pendant 1h30 pour leur montrer l'oeuvre d'art; une nuit où je rigolais tellement que j'en tombais par terre (et où j'ai fini par avoir mal au ventre).

Lundi 23 aout.
On se réveille difficilement et assez tôt, vu qu'il faut lever les voiles avant midi. Il pleut. Les festivaliers se cassent, laissant derrière eux un décor post apocalyptique. On rentre tous chez nous, un peu tristes que le festival soit terminé et heureux de retrouver son confort citadin.

Soleil, musique et apéros, on garde du festival un souvenir plus qu'agréable.


Vu que mon article n'est pas assez long, je vous mets quelques photos piquées sur le site du festival, histoire de.