dimanche 21 novembre 2010

20 novembre 2010: P.O.BOX + RAT ATTACK + BRIXTON ROBBERS + NICHIEL'S aux Combustibles.


Il ne serait pas tout à fait inexact d'affirmer que 2010 est une année sous le signe du bon concert. Et ce concert que nous ont offert (enfin pour 6€) Guerilla Asso en guise de samedi automnal (presque hivernal) confirme cette hypothèse avec la formule de la réussite "bonne affiche + salle sympa + public chaleureux".

Il est un peu plus de 20h, on arrive aux Combustibles, une salle classe bien située et avec de la Pelforth au bar. Les portes n'ont pas encore été ouvertes et on peut déjà lire la bonne humeur sur les nombreux visages connus et inconnus attendant devant la salle. On se prépare à passer une bonne soirée.

Enfin les portes ouvrent, on a le temps de saluer des gens cool et de prendre une pression fraîche et les NICHIEL'S passent sur scène (à l'heure!). Du punk rock (en) français dans la lignée de Guerilla, avec l'énergie traditionnelle de la scène, cette énergie qui fait plaisir à voir, une énergie qui ne demande rien en retour, si ce n'est d'être reçue. Le public est tout de suite mobilisé, commence à pogotter, reprend les morceaux et boit de la bière. C'est ainsi que les Nichiel's, ajoutés à la dernière minute, ouvrent avec sourire et sueur ce concert de folie.

Les BRIXTON ROBBERS prennent le relais avec leur ska punk sans cuivres mais avec beaucoup de charme, un ska punk péchu aux refrains entraînants et au chant rauque, un ska punk dont le passage au Chiquito (R.I.P.) au mois de mai dernier n'a pas été effacé de nos mémoires. Des tubes de Rocks And Cranes font résonner les Combustibles: entre le classique "Bright Light", le très BG "Green Grass" et la reprise de B-52's "Rock Lobster", le public est gâté. Les BxR représentent le Quebec avec classe et "tabarnak" (que je ne sais toujours pas prononcer), laissant derrière eux un sentiment agréable de familiarité. On kiffe.

Une particulièrement agréable surprise attend ceux qui ne connaissaient pas les outre-manchais RAT ATTACK: du punk hardcore haut de gamme éclate sur la scène et déborde dans toute la salle. Les riffs se jettent sur le public, le font tourner, pogotter, slammer, lever le poing et renverser sa bière. Les anglais ne nous laissent pas de répit avec leur (beau) chanteur qui passe la quasi totalité du set en hauteur et nous fait part de ses connaissances en français: "J'aime la France!", "Vive la France!", "Suce ma bite!", "Vive Pétain!" Ayant déjà leur EP This Is Art, je ne m'attendais vraiment pas à un tel show, à une telle énergie (c'est important)! Bref, les retours se cassent la gueule, le circle pit demandé par le groupe aussi, une plante se retrouve dans les slams, le chanteur enlève son t-shirt, la musique nous envahit totalement et... on passe un excellent concert. Gros coup de coeur pour ces héros du live. Et aussi j'ai failli me marier avec leur roadie mais ça c'est une autre histoire.

Il est désormais temps de voir jouer la crème, les pionniers de la scène ska punk européenne: P.O.BOX. On accueille un nouveau line up avec notamment (enfin!) un nouveau tromboniste qui n'a 18 ans qu'à la fin du concert. Le set éclate, et c'est le son singulier, cuivré et mélodieux de P.O.Box qui nous émeut, nous fait crier les paroles et brandir les poings en l'air. L'ambiance que les Anglais de RxA ont déjà fait battre des records grimpe encore! Visiblement, ce soir les groupes ne sont pas venus pour les discours, bien qu'ils essaient de nous faire croire le contraire: les morceaux s’enchaînent avec rapidité et professionnalisme, nous laissant à peine le temps d'applaudir. Une setlist très complète constituée de nos tubes préférés vient nous gâter les oreilles: "So Milgram Knew It", "Death Promises Me A Better Place", l'inévitable "I Refuse All Qualms", le désormais hymne "Look What You Have Done", "We, The People", "Legacy Of The Lie", "Music Has Taken A Backseat To Hearcuts", "And The World Collapses" et même le magnifique "Going To The Court" sont joués parmi tant d'autres. On a même droit à un nouveau morceau. Le public fanatique reprend les "wo-ho", les refrains, les couplets et chante même les mélodies des cuivres! Les musiciens, bien que commençant à ressentir la fatigue, la chaleur et la trentaine (enfin pas tous, hihi) surmontent ces obstacles et Yul fait même de l'air guitar avec sa trompette comme à son habitude. Vient le moment où Ritch le tromboniste a officiellement 18 ans qu'on ne tarde pas à lui souhaiter avec joie, et quelques minutes plus tard, à deux-trois morceaux de la fin... il casse son trombone. A peine 18 ans et déjà un trombone cassé! Cela ne nous empêche pas de réclamer d'autres morceaux aux Pio et de faire un rappel (d'escroc puisqu'ils rejouent "So Milgram Knew It") puis un autre mais là on refuse carrément de les laisser quitter la scène. Ainsi vient s'achever un concert qu'on n'hésiterait pas à revivre.

Certains se cassent, d'autres continuent à boire des bières, certains se ruent vers le merch, d'autres discutent avec les musiciens, mais tout le monde a l'air satisfait de sa soirée.


P.S: Je vous renvoie à l'interview de Nichiel's par les djeuns de Soab Webzine et vers le blog de Dédé de Big Wheel Records (BxR).


P.P.S: Merci à Maska pour cette photo bien cool.


mardi 2 novembre 2010

17 octobre 2010: SONIC BOOM SIX + UNION JACK + LA POLICE au Chiquito.




Il est 22h30, quelque part dans le Nord de Paris. Un jeune se fait casser la gueule et dépouiller, sans que personne n'intervienne.
Mais que fait la police ????
La police, elle nique l'ambiance au Chiquito.

Un petit retour en arrière: le 6 octobre, Sonic Boom 6, un des groupes les plus hypes du moment, sont forcés d'annuler à la dernière minute leur concert au Glazart pour cause de l'état de santé de la chanteuse. On est tous très déçus, mais quelques jours plus tard Guerilla Asso nous annonce un concert de SB6 au Chiquito (sous réservation, ce qui est exceptionnel pour un petit bar dans le genre). Notre bonheur accroît lorsque c'est Union Jack qui s'annonce en première partie. Un concert cool de 20h à 22h, rien de mieux à espérer un dimanche soir.

C'est donc avec joie et paix dans l'âme qu'on se pointe au Chiquito le 17 octobre pour un concert qu'on attend depuis longtemps. On assiste à un set péchu des ska coreux de UNION JACK, avec des "Some Hope", des "Life Is Peachy" et des "Resistance Call" renversants, faisant joyeusement pogotter le public et lui faisant crier les refrains.
Une courte pause est la dernière chose qui nous sépare des fabuleux SONIC BOOM SIX et de Laila, leur chanteuse vêtue de ce minishort qui en fait parler plus d'un. Les musiciens sont en place, Laila chauffe la salle avec son enthousiasme habituel et le show éclate. Des tubes du dernier album généreusement vendu à l'entrée (5€ l'entrée, 10€ l'entrée + l'album), ou d'autres plus anciens raisonnent dans la salle et sont massivement repris par le public. C'est ainsi que "The Road To Hell Is Paved With Good Intentions", "Sound Of A Revolution" et autres fruits du travail et du talent de SB6 viennent animer la soirée jusqu'à ce que... le son baisse et les micros soient coupés une demi-heure avant la fin du concert prévue. On ne comprend pas trop ce qui se passe, le groupe essaie de maintenir l'ambiance, mais Till vient très vite nous annoncer qu'une (salope de) voisine a appelé les schmidts et qu'ils sont en haut en train de vérifier si tout est dans les normes. On essaie de ne pas faire de bruit, mais les forces de l'ordre finissent par descendre dans la petite cave de 10m² pour y voir 60 personnes et nous dire de dégager. Une fois en haut on est comptés, apparemment pour jauger à quel point les normes sanitaires ne sont pas respectées. Les flics aussi ont été comptés: ils étaient 15 + 2 chiens, le tout dans 6 voitures. A la sortie du bar on est encerclés et on nous dit qu'il faut attendre avant de partir. 15-20 minutes plus tard on nous dit de nous casser, et quelques personnes manquent de se faire déchiqueter par un chien enragé (policier) mais sont sauvées par la muselière. On se contente de traverser la rue et de rester là mais se rend très vite compte qu'on ne fait qu'empirer la situation et mettre le Chiquito encore plus dans la merde... le Chiquito qui était censé abriter une grosse partie des concerts à venir et les a fait précipitamment migrer au Café de Paris ou tout simplement annuler. Un concert acoustique a survécu si je ne m'abuse, et avant-hier j'ai vu un fly en annonçant un en décembre.

Et au Café de Paris, la bière est plus chère!

P.S: Un très bon live report du concert d'Anti-Flag au Trabendo vient d'être publié par Seb sur Punk Fiction.

P.P.S: Leftöver Crack, c'est bien.